Le 22 janvier dernier, le Tarmac accueillait Maximilien Bacot, entrepreneur et co-fondateur avec deux associés du fonds Breega Capital, pour présenter sa stratégie d’investissement et échanger avec les créateurs sur leurs besoins.
Breega Capital a été fondé en 2013 et gère 20 M€ de fonds 100% privés pour financer ou co-financer des tours de table de 500 k€ 0 2 m€ avec une participation de 300 K€ à 1 M€.
Les critères d’éligibilité :
- un focus digital au sens large : soft, hard, business Internet B to B et B to C, nano-technos, IT embarquée …
- un positionnement amorçage série A
- une réelle ambition au projet (une projection de CA ou d »audience en rapport avec les fonds levés : inutile de chercher à lever 2 M€ pour un CA de 5 M€ à 5 ans …)
- un projet qui tient la route : proposition de valeur claire, adéquation au marché et accès au marché, etc
- des signes forts de traction marché sur le corps business : progression de CA (avec un CA mini de 10 K€ par mois), signatures de contrats, et/ou business audience pour les business web (users, repeats, adhésions, taux d’acquisition, d’activation et de transformation …)
- un besoin avéré de cash avec des objectifs quantifiables définis (ex : passer le seuil des x commandes en 12 mois, développer x % de business à l’international, atteindre x€ de CA, etc)
- et surtout, facteur de clé de succès, un vrai profil d’entrepreneur, qui fait la preuve de ses compétences de créativité, de gestion, de communication de négociation … mais aussi de sa capacité à mettre en œuvre
Les valeurs de Breega Capital
- un focus fort sur l’humain (le créateur et son équipe)
- une approche lean qui favorise le financement dans la durée en plusieurs tours, sous réserve que le créateur atteint bien ses objectifs entre deux tours
- une grande liberté : sur les secteurs d’activité, le secteur géographique d’implantation (y compris à l’étranger pour des créateurs français), le type de business model, le CA, la date de création, etc (pas de critères administratifs restrictifs)
- une gouvernance simple, puisque l’essentiel de la décision appartient aux 3 co-fondateurs
- une culture entrepreneuriale forte dans les business numériques
- une valorisation qui se discute avec le créateur (pas d’application des modèles classiques de valo, peu adaptés au mode start-up), sur la base de 20 à 30% de dilution à chaque tour
Le fonctionnement :
- une sollicitation par mail avec une présentation succincte du projet (2 à 4 pages) : 700 dossiers reçus en 2014 [email protected].
- un premier RDV avec 1 des co-fondateurs (parfois 2) : 400 RDV en 2014
- puis une série de RDV (3 ou 4 selon les cas), avec les 3 associés, et des challenges à relever d’un RDV à l’autre, avec un go / no go à chaque étape
- un passage en comité d’investissement, dernière étape avant validation des projets présentés : 5 projets financés en 2014.
Et quelques précieux conseils et/ou rappels auprès des créateurs du Tarmac présents :
- attention aux valorisations trop élevées au 1er tour qui peuvent coûter cher au projet : rien ne vaut 2 à 3 tours tous les 12 à 18 mois avec des preuves mesurables qu’on a atteint les objectifs fixés pour garder la confiance des investisseurs en augmentant progressivement le capital ET la valorisation
- ne pas oublier que faire appel à un fonds d’investissement nécessite bien souvent à terme de perdre le contrôle des opérations quand l’entreprise atteint un certain seuil
- se rappeler que toues les business models ne se prêtent pas à la levée de fonds et qu’on peut réussir une belle TPE/PME en … faisant du business (la meilleure façon de se financer étant encore de bien vendre)
- comprendre la logique d’investissement des différents fonds : là où certains fonds privés comme Breega demandes du CA, d’autres type FNA ne sont plus envisageables dès lors qu’on atteint un CA > 250K€ et qu’on a un EBE positif, même de 1€ …