Lever des fonds n’est ni automatique ni forcément nécessaire : la levée de fonds est un parcours du combattant avec des négociations lourdes à gérer à chaque étape, et il est fondamental de se demander avant de l’entreprendre si réellement on en besoin, et de combien on a besoin, tout en gardant à l’esprit qu’on a peu de chances d’arriver à tout faire tout seul car c’est très lourd : se faire accompagner permet d’aller vers le bon fonds et avec un bon dossier, et donc d’optimiser ses chances de faire partie des 10% de projets financés.
A qui s’adresse la levée de fonds ?
- Les entreprises avec une R&D lourde, longue, et coûteuse : mais attention, car lever 1 à 2 M€ prend 12 à 18 mois et il faut le travailler très en amont
- Qui souhaitent s’introduire dans les 5 ans sur un marché règlementé (car l’objectif des fonds est bien de … sortir avec une
Réunir les conditions : quelques conseils
- Le BP : ne pas survendre un BP qu’on ne pourra pas tenir. Bien travailler son BP avec des profesionnels qui aident à le structurer par rapport à un potentiel réaliste de résultat, de R&D, etc, et ne pas présenter que l’hypothèse haute, mais 3 hypothèses de développement et de CA (haute, moyenne, basse).
- Bien appréhender les besoins futurs de R&D
- Estimer sans surestimer les flux financiers du CA et les besoins de trésorerie.
- Appréhender les besoins futurs au démarrage
- Ne pas attendre la limite explosive de trésorerie
- Prévoir entre 6 et 12 mois pour la levée de fonds.
- Un grand principe de protection : lettre de confidentialité avec un nom de code (pas le nom de l’entreprise), et ne pas divulguer les informations sensibles de son innovation jusqu’au LOI, et pas d’envoi mail de données confidentielles pour éviter la cybercriminalité
- Si je veux maitriser et garder mon entreprise, que dois-je faire ? Lever le minimum parce qu’à un moment les financiers voudront sortir avec un résultat *3/4, donc ne pas lever trop car on ne pourra pas les racheter soi-même. Et pas forcément les mêmes fonds
- Attention aux holdings financières douteuses : ne pas partir avec n’importe qui …
- Prévoir environ 10% de frais sur la levée de fonds (experts comptables, avocats, leveur de fonds …)
Témoignage de Sébastien Fabre, co-fondateur d’Irlynx
« Irlynx vient de réussir grâce à Martine une levée de 2 M€ fin décembre, et sans elle, on n’y serait jamais arrivés, donc pour commencer un grand merci ! Il y a 24 mois, je démarrais un projet avec une super histoire à raconter : dans 1er BP on prévoyait une demi personne pendant 3 mois pour lever 5 M€. On a mis 18 mois, j’y ai bossé à temps plein et on a levé 2 M€, même en étant accompagné. Se faire accompagner ne signifie pas qu’on délègue, c’est un duo qui ne marche qu’avec une implication profonde du dirigeant dans la levée de fonds. Dans ce premier BP, on cherchait à lever des fonds pour survivre et finaliser la R&D en attendant les premiers CA. Mais il faut toujours prévoir un plan B, et même C, la preuve : on a quand même vécu 24 mois sans la levée. Construire un plan est fondamental : déterminer de combien on a besoin, quand et pour quoi faire. Car l’argent de la levée de fonds est celui qui coûte le plus cher. Le premier à aller chercher est le chiffre d’affaires des clients, parce que de toute façon, pour convaincre les fonds, il faut des preuves concrètes d’accès à son marché, et que l’argent des clients est celui qui coûte le moins cher ! Et la levée de fonds est aussi une relation inter-personnelle avec des rounds d’observation. Beaucoup de gens vous écoutent, mais ils regardent ce que vous faites et comment vous avez avancé entre 2 rounds, pour jauger de la cohérence de l’ensemble de l’histoire que vous racontez. Si tout se passe bien, vous obtiendrez assez vite des intentions d’investissement, et la tentation est de se dire : c’est gagné !! Mais vous avez intérêt d’avoir une trésorerie solide car même après accord d eprincipe, il est très long de mettre tout le monde d’accord (et plus on est nombreux plus c’est dur), de réaliser tous les montages juridiques et d’avoir l’argent sur son compte. Entre l’accord de principe et la réception de l’argent, il s’écoule facilement 4 à 6 mois. Il ne faut donc pas voir la levée de fonds comme un but ultime : c’est un travail à temps plein, et qui nécessite de bien connaître milieu de la finance, qu’on connait finalement relativement mal, et sans jamais oublier de réfléchir aux solutions alternatives pour poursuivre même en cas d’échec. J’ai commencé à travailler tout seul : j’ai fait mon BP, mais je l’ai maitrisé, avec ma vision et mon expression, qui ne répondaient pas aux attentes des financiers. Puis j’ai répondu à une sollicitation d’un cabinet pour m’aider : je suis en procès avec lui aujourd’hui ! Attention donc aux sollicitations : c’est fondamental de se faire accompagner, mais il faut bien choisir son champion et réfléchir avant de signer. Et certes, un bon accompagnateur et de bons experts a un coût, mais mieux vaut 90% de 2 M€ que 100% de 0 ! »
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Martine Pagès
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