Entretien avec Patrick Gros – Directeur du Centre de Recherche INRIA

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blog_une-article Patrick Gros INRIA

  • Comment « votre histoire » avec l’INRIA a commencé ?

Disons que c’est Inria qui est venu à moi ! Je suis titulaire d’un doctorat en informatique et c’est durant ma thèse que l’équipe où je travaillais est devenue une des quatre premières équipes Inria de Grenoble.  J’ai été recruté comme chercheur au CNRS et j’ai ensuite eu l’opportunité d’aller à travailler au sein de l’IRISA et du centre Inria Rennes Bretagne Atlantique, pour y diriger pendant 12 ans (de 2002 à 2014) une équipe de recherche. Ce n’est qu’en décembre 2014 que je suis revenu à  Grenoble pour prendre les fonctions de directeur du centre Inria Grenoble – Rhône-Alpes. J’ai donc toujours eu un fort ADN avec le CNRS et Inria !

  •  Si vous aviez 3 mots pour présenter les activités de l’INRIA …

Le premier mot serait CONNAISSANCE car la première mission d’un centre de recherche est de développer des connaissances nouvelles (via des logiciels, des algorithmes et des expériences). Nous voulons trouver des choses qui marchent, mais aussi comprendre pourquoi elles marchent, ce qui est souvent plus difficile. Réflexion et connaissance intellectuelle sont donc les fondements de notre démarche de recherche, qui nous permettent de développer de nouvelles idées puis de nouvelles applications.

Ensuite, ce serait le mot NUMÉRIQUE puisque c’est le cœur même de notre activité. Notre domaine de recherche, ce sont les sciences du numérique (informatique, maths appliquées etc.). Mais nous nous intéressons aussi aux sciences numériques comme la biologie numérique par exemple.

Et enfin, je dirais UTILITÉ et IMPACT car nous souhaitons avant tout que nos connaissances soient utiles. Nous nous inspirons de ce qui se passe dans le monde réel pour développer  des recherches qui soient ensuite diffusées et utilisées au-delà de la communauté scientifique car nos utilisateurs finaux sont aussi la société et l’industrie.

  •  Quelle visibilité avez-vous sur l’avenir, notamment  par rapport à ce que vous avez connu ?

Il y a environ 10 – 15 ans, nous avions fortement investis dans les domaines des sciences de la vie et de la santé. A l’heure actuelle, de nouveaux enjeux apparaissent vers les sciences humaines et sociales, l’environnement et l’éducation. Ce sont des enjeux forts ! D’ailleurs, pour reprendre la citation de Barack Obama : « nous devrions apprendre à nos enfants à lire, écrire et programmer dès l’école primaire ». L’enseignement du numérique comme un des fondements de l’éducation… c’est un des grands enjeux de demain.

  •  Était-ce le métier dont vous rêviez étant plus jeune ?

Le monde de la recherche ne m’était pas familier au départ. C’est lors de mon stage de fin d’étude, aux côtés d’un chercheur en astrophysique, que j’ai commencé à développer un intérêt pour ce monde-là. Quant au management, c’est un domaine que j’ai expérimenté bien plus tard !

  •  Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? Quel est votre meilleur souvenir ?

Beaucoup de choses me plaisent dans mon métier mais si je ne dois retenir qu’un souvenir ce serait l’émotion procurée lorsque l’on commence la recherche et que l’on obtient ses premiers résultats. Nous mettons des mois, voire des années, à obtenir certaines données, certains graphiques et la sensation que l’on éprouve au moment où tout « devient clair » est un sentiment fort d’aboutissement !

  •  Que conseilleriez-vous à de jeunes créateurs ?

J’ai à plusieurs reprises participé à des accompagnements de créations de start-up et j’y ai pris beaucoup de plaisir. La création est une expérience très positive, très formatrice. Il y a beaucoup de choses à en retirer. C’est en faisant qu’on apprend car personne n’est jamais complètement préparé à une telle aventure ! Pour les créateurs scientifiques, leur « let motive » c’est leur science ! Certaines notions ne sont pas intuitives chez eux (comme la notion de service au client par exemple), il faut donc les aider à changer de point de vue. Il y a d’ailleurs une véritable évolution ces dernières années car on voit de plus en plus de scientifiques et de chercheurs s’orienter vers l’entrepreneuriat, ce qui est très encourageant pour le développement des technologies du futur !

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