Car comme le rappelait Michel Cezon, premier speaker à se mettre à nu, serial entrepreneur aux 4 coins du monde et fondateur de Cogiteo, l’échec est une affaire de regard : celui des autres, bien sûr, mais surtout celui qu’on se porte. Au fond, l’échec n’en est un que si on n’en tire pas des leçons pour grandir, progresser et … réussir ! Car « les opportunités sont comme les autobus, il y en a toujours un autre qui arrive » (Richard Bronson). Haut les cœurs, amis entrepreneurs : il faut savoir perdre des batailles pour gagner des guerres … Ce qui compte : le plaisir !
Et on peut même se planter en doublon, sur les deux volets, en mettant son énergie, son capital et ses tripes dans un beau projet, sur un beau marché, avec une belle équipe, parce qu’il y aura toujours cette part d’aléas qui fait souffler le vent du bon ou du mauvais côté. Le témoignage croisé d’Eric Tardy, fondateur d’Hulltimo, qui aurait du tout déchirer avec son robot révolutionnaire de nettoyage de coques de bateaux, et de Benoît Giroud, fondateur de Gem Angels qui l’a soutenu financièrement jusqu’au bout, est le parfait exemple de l’incertitude structurelle à laquelle toute création d’entreprise est soumise. Parce que oui, ça aurait pu, et même, ça aurait du marcher. D’ailleurs, à 15 jours près, ça aurait marché ! En matière d’entrepreneuriat comme de météo, le battement d’aile d’un papillon peut vite faire tout basculer. De petites erreurs (qu’il n’est de possible de voir comme telles qu’une fois l’histoire finie d’être écrite) en vagues conjoncturelles, Hulltimo a pris l’eau à quelques jours de la signature du contrat qui l’aurait fait décoller.
Le plus important dans tout ça : l’incroyable aventure humaine, qui reste pour toujours un vrai chemin de vie. « Oui, j’y ai laissé des billes, mais finalement, je me suis payé un bon MBA ! », en plaisante aujourd’hui Eric. Et pour cause, fort de ses propres erreurs, il est passé de l’autre côté en fondant l’accélérateur industriel Axandus, pour guider d’autres créateurs sur le chemin de la réussite. D’une entreprise échouée, 100 peut-être renaîtront. Quant à Benoît Giroud, loin d’avoir renoncé, il a trouvé que chef d’une entreprise (E-mobilia) ne suffisait plus, alors il vient de se challenger sur une nouvelle start-up (BT Gröund), et on lui souhaite bon vent.
Alors, oui, Michel, comme tu le dis si bien : « vive l’échec ! ». Et comme on aime ça, les entrepreneurs qui échouent pour mieux réussir, on remet le couvert le 29 janvier prochain à Grenoble pour ceux qui auraient loupé les deux premiers épisodes : http://grenoble.thefailcon.com/