L’équipe de Vizyon se renforce au Tarmac avec l’arrivée de 3 nouvelles personnes
Implantée au Tarmac depuis le mois d’octobre dernier, la startup Vizyon spécialisée dans la télémédecine renforce ses effectifs en R&D.
Jusqu’ici représentée par Sylvain Kritter, c’est désormais une équipe technique de 4 personnes qui s’installe dans un bureau plus grand pour assoir le double positionnement de Vizyon, comme alternative sociale et solidaire dans l’enjeu clé de l’accès aux soins pour tous via la télémédecine, et comme acteur clé de la blockchain française dans la sécurité des données santé.
Quand la téléradiologie de Vizyon permet l’accès pour tous aux examens de santé et contribue à lutter contre les déserts médicaux
Même en France, l’accès aux soins, et notamment aux examens (radiologie, scanners, IRM), n’est pas égal pour tous. En effet, outre les temps d’attente de plus en plus longs pour obtenir un RDV dans des services saturés, certains (non couverts par la CMU), n’ont pour autant pas les moyens de payer le reste à charge non couvert par la sécurité sociale.
Grâce à la technologie de téléradiologie conçue et développée par l’équipe de Vizyon (dont Pierre, lui-même radiologue), les centres de santé de secteur 1, situés dans des déserts médicaux ou des zones urbaines sensibles profondément marqués par la pauvreté, peuvent faire bénéficier à tous les patients d’examens et de diagnostic de qualité, à des coûts abordables même aux bourses les plus légères.
C’est ainsi qu’à Paris notamment, comme dans 6 autres centres de santé français, mais aussi en Turquie, au Kurdistan ou au Congo, des centaines de malades peuvent chaque semaine se faire dépister par radio, scanner ou IRM.
« Et l’enjeu social est de taille, quand on sait qu’encore aujourd’hui en France nous diagnostiquons grâce à la téléradiologie des cas de tuberculose, maladie typique de la pauvreté qu’on croyait définitivement éteinte dans les pays développés », souligne Pierre Durand, co-fondateur de Vizyon.
D’ailleurs de nombreux médecins soutiennent l’initiative doublement vertueuse. Vertueuse d’abord parce qu’elle permet aux plus démunis d’accéder, via la téléradiologie, à la même qualité de diagnostic que les autres.
Vertueuse ensuite, car la technologie de Vizyon, par les économies financières qu’elle permet de réaliser, peut aussi préserver sur les territoires l’existence de centres de santé (et donc d’emplois), qui sans cela se verraient contraints de fermer leurs portes.
Solidaire jusqu’au bout, l’équipe de Vizyon a d’ailleurs, en pleine crise du Covid, mis gracieusement sa plateforme à disposition des médecins de Colmar et d’Arras, pour faciliter le triage des malades en pleine affluence.
Vizyon, la première application blockchain qui fait la preuve du modèle pour la protection des données de santé
Si les algorithmes d’intelligence artificielle font partie intégrante de la plateforme de téléradiologie de Vizyon pour aider les téléradiologues au diagnostic et à la décision (grâce à des codes couleurs notamment qui alertent sur la gravité potentielle des atteintes observées), c’est surtout la technologie blockchain qui est au cœur de l’innovation.
En effet, si la blockchain a fait couler beaucoup d’encre, notamment dans l’univers des monnaies numériques (dont le fameux bitcoin), elle peine toujours à trouver de vraies applications au-delà du buzzword.
La plateforme de téléradiologie de Vizyon, entièrement conçue et développée sur la blockchain Ethereum, est en ce sens une première en France, voire dans le monde. Et si Vizyon a fait ce choix technologique, ce n’est pas pour être dans les codes à la mode.
« L’un des enjeux forts des années à venir en matière de santé est la protection des données personnelles. Grâce à la technologie blockchain, Vizyon garantit en temps réel la sécurité des données santé des patients, et les algorithmes prennent en compte en temps réel également, l’état de consentement de chacun avant de lancer leurs calculs », souligne Pierre Durand. « Et ce avec une performance énergétique acceptable, grâce au recours au système de Proof authority, moins consommateur de calculs que le proof of work », poursuit-il.
Vizyon entend donc bien se positionner comme un leader de cette nouvelle vague de blockchain dans le secteur de la santé, où la technologie fait (enfin) la preuve de son impact sociétale positif.
Vizyon partenaire du projet NanoDx Covid
D’ailleurs Vizyon est partenaire du projet NanoDx COVID-19, coordonné par l’Inserm, qui associe l’UGA, le CHUGA, le Karolinska Institute, la startup Medimprint et la société Biotem. Il est porté au niveau européen par François Berger, professeur des universités et praticien hospitalier à l’UGA et au CHUGA, et directeur du Brain Tech Lab.
« NanoDx COVID-19 » vise à développer un test de nouvelle génération basé sur les nanopores pour la surveillance des patients atteints de Covid-19 afin de faciliter la détection des cas de Covid-19 en cas d’aggravation ainsi que l’identification des patients immunisés et des porteurs asymptomatiques.
Il a pour objectif de développer un test diagnostic pour un dépistage sérologique rapide sur bandelette du Covid-19, en utilisant la technologie d’empreinte tissulaire que Medimprint a développée pour le diagnostic de tumeurs cérébrales.
Le projet NanoDx COVID19 figure parmi les 14 projets sélectionnés par l’EIT (Institut européen d’Innovation et de technologie) Health. Ils sont financés à hauteur de 6 M€ pour apporter les meilleures solutions immédiates et percutantes de lutte contre la pandémie.
Vizyon amène au projet sa double compétence IA et blockchain pour l’aide à la décision et la protection des données.