La fin d’un monde n’est pas la fin du monde
Mathieu Baudin est historien, mais aussi et surtout prospectiviste, co-fondateur et directeur de l’Instituts des Futurs Souhaitables, qui embarque à son bord des « conspirateurs positifs » dont la mission est de dessiner les trajectoires qui serviront de boussole aux décideurs pour faire mentir les prévisions catastrophistes.
Une vision qui n’a rien de l’utopie (peut-être de l’uchronie ?), car Mathieu Baudin le constate lui-même dans son discours introductif : l’époque contemporaine des années 50 et son modèle construit pour 450 millions d’êtres humains ne peut poursuivre son modèle dans un monde où nous sommes 9 milliards et où tous les seuils critiques ont déjà été atteints et dépassés.
Pour autant, s’il est indispensable de changer de paradigme, l’apocalypse annoncée n’est pas une fatalité. « Oui un scénario noir est possible si l’on ne fait rien. Oui, un scénario souhaitable est possible, surtout si l’on y contribue ». Car « la fin d’un monde n’est pas la fin du monde ».
Il est urgent de prendre le temps
Il est aujourd’hui urgent de prendre le temps de comprendre le temps, de prendre du recul pour voir l’horizon, de se raconter pour nous-mêmes le monde dans lequel nous avons envie de vivre, et de partir de ce nouvel horizon pour programmer notre boussole et dessiner les trajectoires des changements à opérer. Car comme le disait Sénèque « il ne saurait y avoir de vent favorable à celui qui ne sait pas où il va »
Le bruit de l’arbre qui tombe ne doit pas faire oublier celui de la forêt qui pousse
Pour autant, la bonne nouvelle, c’est que la germination est partout. Si l’arbre de l’époque contemporaine est en train de tomber à grand fracas médiatique, les rhizomes de la forêt en devenir sont déjà là. Le monde est en mouvement pour remettre de la Vie dans la Ville et nous reconnecter au Vivant.
En tout cas, la conférence de Mathieu Baudin a su embarquer le public, et résonner (raisonner) en chacun des participants.
Quelques extraits en vidéo