Reconfinement : quelles actions rapides pour préserver votre trésorerie ?

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Le reconfinement a replongé de nombreuses entreprises dans une période difficile marquée par l’incertitude. Pour préserver sa trésorerie, il faut agir vite… Agicap, Logiciel de gestion de trésorerie pour TPE et PME, a proposé le 5 novembre dernier, en partenariat avec Elodie Coppel, experte en restructuration chez KPMG, et Guillaume Camus (Responsable Innovation à la Société Générale), un webinaire pour exposer les actions à réaliser rapidement pour préserver sa trésorerie. Retour sur les solutions opérationnelles à court terme, même s’il n’existe malheureusement pas de solutions miracles.

1/ Les Prêts Garantis par l’Etat (PGE) prolongés de 6 mois

Le PGE (Prêt Garanti par l’État), mis en place par le gouvernement au mois de mars, est l’une des mesures les plus sollicitées depuis le début de la crise, afin de soutenir la trésorerie des entreprises. Concernant l’actualité de ce dispositif, largement médiatisé lors du premier confinement, sachez que l’état l’a prolongé de 6 mois. Les entreprises pourront donc solliciter un PGE auprès de leur banque jusqu’au 30 juin 2021. Pour rappel, il s’agit d’un prêt octroyé par les banques et contre-garantie par l’état à hauteur de 90%, sous forme de différé (report d’amortissement de 1 à 2 ans actuellement, selon les cas). Donc si vous ne l’avez pas sollicité lors du premier confinement, ou si vous avez, par prudence, minimisé votre demande de financement par rapport à l’enveloppe à laquelle vous aviez droit, foncez !

Quel est le montant du PGE ?

Le Prêt garanti par l’Etat est un prêt de trésorerie avec des taux situés entre 1 et 1,5%. Il peut s’élever jusqu’à trois mois de chiffre d’affaires déclaré au 31 décembre 2019 pour les entreprises « classiques ». Les entreprises innovantes, quant à elles, peuvent bénéficier d’un prêt allant jusqu’à deux fois leur masse salariale 2019. Pour les entreprises créées après le 1er janvier 2019, la base est calculée sur les premières estimations d’activités.  Aujourd’hui, le PGE est toujours en action et peut encore être sollicité. L’enveloppe initialement prévue de 300 milliards d’euros n’a été consommées qu’à hauteur de 123 milliards (soit un peu plus d’1/3 de l’enveloppe).

Peut-on demander un deuxième PGE lors de ce reconfinement ?

« Il est possible de faire une deuxième demande de PGE lors de ce deuxième confinement si l’entreprise n’a consommé que 50% », indique-t-on sur le site service-public.fr. « Le montant cumulé de ces prêts ne doit pas dépasser 25% du chiffre d’affaires ou 2 ans de masse salariale pour une entreprise en création ou innovante (start-up).

Elodie Coppel souligne : « Il ne faut pas attendre d’être dans le rouge pour solliciter un PGE, bien au contraire ! Il faut justifier que c’est un besoin conjoncturel et non structurel. Ce qui demande une anticipation importante ». Ce que confirme Guillaume Camus : « Lors d’une demande PGE, le banquier va demander le bilan 2019 pour déterminer l’enveloppe, le prévisionnel (business plan, prévision de trésorerie avec plusieurs scenarii, anticipation de l’avenir), demander pourquoi vous sollicitez un PGE. Attention au mur de cash, car le PGE est un prêt de trésorerie qu’il faut avoir la capacité de rembourser ! Le PGE peut être fléché comme on veut, ce qui peut être un avantage mais aussi un inconvénient ».

Guillaume note également deux points de vigilance pour les entreprises innovantes : pour celles qui souhaitent lever des fonds, même s’il y a de l’argent à investir, les valorisations risquent d’être marquées à la baisse étant donné les perspectives délicates et la durée inconnue de confinement. A noter également, il est possible de verser des dividendes en 2020 si on a bénéficié du PGE. En revanche, si vous avez bénéficié d’autres aides de l’état (exonération des charges sociales et fiscales, activité partielle…), l’état interdit le versement de dividendes cette année aux actionnaires.

Comment fonctionne le remboursement du PGE ?

Comme n’importe quel prêt, le PGE doit être remboursé, mais son avantage est d’être à taux 0 sur la période de différé. Le taux applicable sera connu au moment de l’amortissement. Mais rassurez-vous, d’après Guillaume Camus, « la Banque Centrale Européenne (BCE) n’a pas prévu d’augmenter les taux, ce seront les taux du marché au moment de l’amortissement ».

Des questions subsistent pour autant : à quelle échéance se fera le remboursement de ce PGE et sous quelles conditions ? Guillaume Camus répond en prenant un exemple concret : « Vous avez réalisé 400 000€ de CA en 2019. Vous pouvez donc prétendre à un PGE pour un montant de 100 000€. Mais par prudence, vous n’avez sollicité que 50 000€ de PGE lors du premier confinement au 1er juillet 2020. Vous serez donc sollicité à partir du 1er mai 2021 pour savoir si vous amortissez ce prêt en une fois ou si vous étalez son remboursement sur une durée de 1 à 5 ans. Une fois décidé le mode d’amortissement, par exemple sur 5 ans, vous pourrez commencer à l’amortir à partir du 1er juillet 2021. À partir de ce moment-là, vous pourrez l’amortir et aurez comme coût uniquement celui de la garantie de l’état, de 0.50%, plus le taux du prêt attribué en fonction des cours et du niveau de trésorerie mondial ».

Que se passera-t-il si une entreprise ne peut pas rembourser le PGE ?

Dans le cadre de la seconde vague épidémique de coronavirus, le gouvernement a annoncé que les entreprises qui ne pourront pas rembourser leur prêt garanti par l’Etat le 1er mars 2021 pourront demander un délai d’un an, qui pourra leur être accordé « après examen » de l’établissement bancaire concerné. C’est en effet aux banques de déterminer la capacité de remboursement de l’entreprise, d’où la prudence lors du premier confinement.

Le représentant légal n’est pas obligé d’apporter une quelconque autre garantie que celle de l’Etat. Le dirigeant ne peut donc être en aucun cas recherché au titre d’une caution ou tout autre procédure. Le PGE est fait pour donner de la liquidité immédiate aux entreprises et éviter ainsi les impayés entre entreprises et l’effet dominos.

Si l’entreprise ne peut pas rembourser son PGE, on peut également penser qu’elle a d’autres difficultés et d’autres dettes qu’elle ne peut pas honorer. Elodie Coppel invite alors fortement ces entreprises à se rapprocher du Tribunal de Commerce, là pour aider les entreprises, afin de voir s’il est encore possible d’enclencher des procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation). Le PGE est un prêt exigible, mais on dispose de peu de recul actuellement. On ne se sait pas encore si des négociations seront possibles, ou de nouveaux délais, ou de nouveaux moratoires. A défaut, l’entreprise devra se diriger vers des procédures collectives.

Pour en savoir plus, le ministère de l’Economie a élaboré une Foire aux questions (FAQ) sur le Prêt garanti par l’Etat, que vous pouvez retrouver ici.

A noter : Le Prêt Rebond a été extrêmement sollicité lors du premier confinement et, selon Elodie Coppel, l’enveloppe a entièrement été consommée.

Que faire en cas de refus du PGE par vos partenaires banquiers ?

Les entreprises qui se heurtent à un refus d’un prêt garanti par l’État (PGE) par leur banque peuvent contacter dans un premier temps la médiation du crédit de leur département. Elle permet de ré-évoquer certains dossiers avec les établissements bancaires en cas de difficulté et d’établir les termes d’un accord.

Saisir la médiation du crédit

D’autres mesures ont été récemment mises en place en complément. Vous pouvez dorénavant saisir les comités départementaux d’examen des problèmes de financement des entreprises (CODEFI).

Lorsque les échanges avec les banques et la médiation ne permettent pas de parvenir à une solution, les comités départementaux d’examen des problèmes de financement des entreprises (CODEFI) et en particulier en leur sein les commissaires aux restructurations et à la prévention des difficultés (CRP) peuvent être saisis par les entreprises, les banques ou par le médiateur du crédit. Les CODEFI peuvent procéder à la restructuration du passif de l’entreprise et proposer des financements nouveaux : les prêts du fonds de développement économique et social (FDES), les prêts bonifiés, les avances remboursables et les prêts participatifs.

Rechercher les points de contact CODEFI

Si vous n’arrivez pas à obtenir un PGE de la part de votre banquier actuel, il est toujours possible de solliciter un nouveau partenaire banquier, même s’il leur est difficile d’étoffer leur portefeuille client dans la situation de crise actuelle. Si jamais la deuxième banque vous refuse également le PGE, il reste possible pour une entreprise innovante de solliciter auprès de la BPI un PSI, Prêt Soutien Innovation (même principe que le PGE).

2/ Quelques mesures complémentaires pour réduire ses dépenses au quotidien à court terme

Le dispositif d’activité partielle prolongé jusqu’au 31 décembre

Pour faire face à la crise sanitaire actuelle, trois nouveaux décrets consacrés à l’activité partielle et à l’activité partielle de longue durée ont été publiés au Journal Officiel du 31 octobre dernier. L’objectif de ces textes réside dans la révision de l’activité partielle de longue durée, mais également dans le maintien du dispositif exceptionnel d’activité partielle jusqu’au 31 décembre 2020 avant d’appliquer un « nouveau » dispositif d’activité partielle de droit commun.

Les conditions à remplir pour bénéficier de l’activité partielle :
Une entreprise peut solliciter une allocation d’activité partielle pour un ou plusieurs employés dans l’impossibilité de travailler, si elle se trouve dans l’un des cas suivants :

  • Elle est concernée par les arrêtés prévoyant une fermeture ;
  • Elle est confrontée à une baisse d’activité/des difficultés d’approvisionnement ;
  • Il est impossible de mettre en place les mesures de prévention nécessaires pour la protection de la santé des salariés (télétravail, geste barrière, etc.) pour l’ensemble des salariés.

L’indemnisation du chômage partiel classique, censée baisser au 1er novembre, sera finalement maintenue au même niveau jusqu’au 31 décembre 2020 au moins. Une réduction de l’indemnisation d’activité partielle devrait s’appliquer à compter du 1er janvier 2021.

Suspension ou exonération des cotisations sociales

Beaucoup d’ordonnances ont été rendues afin d’aider les entreprises à traverser cette crise. Parmi les mesures déjà annoncées, la suspension des cotisations sociales (URSAFF, retraite). Toutes les entreprises peuvent bénéficier de cette suspension sur le mois de novembre, sur justificatifs. D’après le gouvernement, l’URSAFF pourrait même accepter des abandons pour certaines entreprises réellement en difficulté. Mais attention, les entreprises doivent faire leur déclaration quoi qu’il arrive.

Une exonération totale des cotisations sociales sera accordée :

  • pour les entreprises de moins de 50 salariés, contraintes de fermer administrativement (exonération totale des cotisations sociales en novembre, reste à voir si cela sera reconduit sur décembre).
  • les PME du tourisme, de la culture, de l’événementiel qui ont perdu au moins 50% de leur CA.
  • les travailleurs indépendants (pas de prélèvement ce mois-ci).

Réactivation du Fonds de solidarité (de 1500 à 10 000€)

Autre aide au niveau des encaissements : le dispositif de fonds de solidarité sera réactivé et renforcé à hauteur de 6 milliards d’euros pour un mois de confinement. Cela permettra de couvrir l’ensemble des cas de figure pour pallier les difficultés des entreprises durant le reconfinement. Il s’adresse :

  • aux entreprises de -50 salariés, fermées administrativement : aide mensuelle pouvant aller jusqu’à 10 000€
  • aux entreprises de -50 salariés non fermés mais avec perte d’au moins 50% de CA (aide jusqu’à 1500€ / mois)
  • aux entreprises du secteur du sport, tourisme, culture avec une perte d’au moins 50% CA (aide pouvant aller jusqu’à 10 000€)

Les démarches pour obtenir le fonds de solidarité sont à effectuer sur le site du Ministère économie et Finances dans les 2 mois suivant la baisse d’activité. Ce dispositif est ouvert aux entreprises de moins de 50 salariés et, nouveauté lors de ce deuxième confinement, les holdings de moins de 50 salariés sont également éligibles à ce dispositif.

Pour démontrer la perte de CA, il suffit de prendre le CA des années précédentes s’il est stable, ou de prendre les chiffres prévisionnels. Le conseil des experts : faire deux business plan, le premier prévisionnel atteignable et en accord avec le passé, l’autre en lien avec la situation actuelle. Pour le banquier, ce qui compte surtout est de prouver que l’on est bon gestionnaire et que l’on anticipe.

La prise en charge potentielle des loyers

Le gouvernement a annoncé dans sa loi de Finances 2021 la mise en place d’un crédit d’impôt pour inciter les bailleurs (privés ou publics, personnes physiques ou morales) à annuler une partie de leurs loyers. Tout bailleur qui sur les 3 mois d’octobre, novembre et décembre 2020, accepte de renoncer à au moins 1 mois de loyer, pourra bénéficier d’un crédit d’impôt de 30 % du montant des loyers abandonnés. Cette mesure bénéficiera aux entreprises de moins de 250 salariés, fermées administrativement, ou appartenant au secteur hôtellerie, cafés, restauration (HCR). L’aide sera cumulable avec le fonds de solidarité. La dépense de l’État pour ce crédit d’impôt est évaluée à environ 1 milliard d’euros au total.

N’hésitez donc pas à en discuter avec votre bailleur, il n’est peut-être pas au courant de cette mesure récente !

Pour retrouver l’ensemble des mesures d’urgence dont vous pourriez bénéficier, consultez le site du ministère de l’économie et des finances.

Comment se projeter à horizon 6 mois et quid de la reprise post-covid ?

Globalement les entreprises françaises semblent passer la crise avec une trésorerie correcte. Beaucoup de PGE demandés n’ont pas encore été consommés. Dans certains cas, la problématique est de renforcer ses fonds propres (fonds personnels, love money, crowdfunding, prêts d’honneur). Moins de 1% des PGE ont été refusés, d’après Guillaume Camus, et très souvent à des entreprises qui n’auraient pas passé la crise ou qui auraient mal explicité leurs perspectives d’avenir. Elles peuvent donc tenter de représenter un dossier à leur banque.

Deux secteurs sont actuellement particulièrement touchés par la crise, la restauration et le tourisme (qui représentent 3% du PIB environ). Mais globalement, les indicateurs économiques restent relativement bons et on estime que la récession devrait être de l’ordre de 9% (12% en Italie et 10% en Espagne). La France fait partie des zones économiques les plus touchées car ces deux secteurs représentent une part importante de notre économie. Si les périodes de confinement sont moins présentes sur 2021, le rebond peut être d’autant plus important, ce qui se ressent dans les intentions clients et consommateurs. Et selon Guillaume Camus, cette crise doit également être l’occasion de retravailler sa promesse de valeur, ses produits et la façon dont on aborde le marché.

Comment construire et optimiser son plan de financement dans l’incertitude actuelle ?

Comment se projeter dans cet environnement incertain ? Comment préparer une demande de financement non-dilutif ou une augmentation de capital ? Martin Perez, DAF à temps partagé chez Action Finances, et Arthur Masclanis, Conseiller en financement, nous aide à y voir plus clair lors de ce webinaire organisé par la Communauté Cash is King, créée par Agicap lors du premier confinement.

Quels outils pour anticiper un besoin de financement dans ce contexte incertain ?

  1. Si on regarde dans le court terme, le prévisionnel de trésorerie est l’outil incontournable. Il s’agit d’identifier en amont l’ensemble des coûts auxquels l’entreprise va devoir faire face sur les 6 à 12 prochains mois (coûts de production, salaries, investissement, décalage entre les ventes et les encaissements en retard) => mesurer les impacts sur notre trésorerie
  2. Quand on peut se projeter sur le moyen / long terme, réaliser un prévisionnel financier sur son Business Plan (anticiper les investissements importants qui peuvent nécessiter des financements). Simplifier ce document pour que les investisseurs puisent faire des stress tests dessus et étudier la variation des différentes hypothèses.
  3. Faire des scenarii dégradés en définissant différents scenarii d’évolution de la crise sanitaire et leurs impacts sur notre activité. Ex : un confinement tous les 4 mois, une activité 2021 réduite de 30%, des retards de paiement de 1 à 2 mois, etc.

Comment évaluer son besoin réel de financement ?

La première question à se poser est « Quel est le gouffre de trésorerie à combler si jamais on n’a pas les fonds suffisants pour absorber la crise ou continuer à investir ? » Afin de mesurer dans le détail le besoin de financement, il est nécessaire d’ajuster les dépenses à la situation actuelle (cash-burn). Ne pas sous-estimer l’impact de son besoin en fonds de roulement (BFR) lors du redémarrage qui peut être lourd en termes de trésorerie. On peut alors mesurer l’horizon temporel du financement et identifier les périodes de tension de trésorerie (ponctuel ou récurrent).

Il faut également clarifier les objectifs pour les financements :

  • Défensif pour survivre à la crise : besoins en fonds de roulement (recourir à solution factor, peut marcher dans les activités saisonnières, des acteurs existent aussi pour le financement de stocks…),
  • Innover ou investir ?

Aides publiques, crédit bancaire, fonds propres… quel est le financement le plus adapté ?

L’objectif est de rechercher un compromis entre sécuriser la trésorerie à court terme, accélérer le développement moyen/long terme et limiter la dilution des actionnaires.

Pour un financement non-dilutif, 4 grands acteurs :

  • BPI
  • Les Régions
  • Les banques
  • L’Etat

Sur les financements dilutifs, les acteurs (actionnaires historiques ou nouveaux actionnaires) seront :

  • les fonds d’investissement (VC)
  • les Business Angels (BA)

Préparer une demande de financement très en amont

La vraie logique à mettre en place : commencer à aller chercher des relations avant d’être dans ce trou de trésorerie, car ces fonds sont très longs à aller chercher.

Financement classique : BPI (subventions ou dettes) avec des différés très longs (2 à 3 ans), qui permettent de voir la situation venir.

Autres financements à étudier si vous n’avez pu obtenir de PGE, vous pouvez solliciter un Prêt participatif (une option qui peut être intéressante, il devient possible de transformer un PGE en Prêt participatif à transformer en fonds propres), ou un French Tech Seed pour les autres étapes à franchir. Et pour vous accompagner entre deux levées de fonds, la BPI a créé le French Tech Bridge pour accentuer son soutien aux entreprises innovantes pendant la crise.

Pour en savoir plus, visualiser le replay

 

Source : Agicap

Téléphone : 04 81 68 10 90

agicap.com

 

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