Pionnier français de la musique électronique, Arturia continue d’élargir sa portée internationale avec une ambition assumée : tisser des liens durables avec les communautés musicales du monde entier. Dernier territoire stratégique en date : la Chine, où la marque grenobloise déploie une approche pensée dans les moindres détails pour conjuguer identité globale et enracinement culturel local.
Une expansion orchestrée depuis l’intérieur
L’un des visages de cette stratégie est Noah Zheng, spécialiste du marketing en Chine au sein de l’équipe APAC d’Arturia. Passionné de production musicale et fin connaisseur des tendances locales et internationales, Noah joue un rôle clé dans l’adaptation du discours de la marque aux sensibilités chinoises. « Pour moi, il s’agit d’aider les musiciens chinois à se sentir plus vus, plus entendus et plus valorisés », confie-t-il.
Son travail se traduit concrètement par des actions de terrain : en 2024, il a orchestré le #AstroLab Tour, une série d’événements live dans trois grandes villes chinoises, réunissant des centaines de musiciens pour découvrir les produits d’Arturia en conditions réelles. Une première pour la marque, et un succès salué par la communauté. Cette approche expérientielle s’est également enrichie d’une stratégie d’influence originale, articulée autour des KOC (Key Opinion Consumers) : de véritables musiciens locaux, reconnus et respectés dans leurs cercles, capables de créer un lien authentique avec leurs audiences.
L’art de la symbolique locale
La marque sait aussi parler à l’imaginaire collectif. Lorsqu’il a fallu baptiser l’un des instruments virtuels de la série « Augmentée », Noah a proposé le nom “Yangtze Augmenté”, une référence au fleuve Yangzi Jiang, surnommé « le fleuve mère » de la Chine. Une décision hautement symbolique, saluée par la communauté locale pour sa sensibilité et sa justesse.
Une stratégie d’enracinement à long terme
Au-delà du marketing, Arturia mise aussi sur l’éducation pour bâtir une relation durable avec la scène musicale chinoise. Grâce à un partenariat structurant avec l’Université de Nottingham à Ningbo, ses instruments sont désormais intégrés dans des programmes pédagogiques pour former la prochaine génération de créateurs chinois.
La technologie au service de la créativité
Derrière cette ambition internationale, Arturia reste fidèle à son ADN : une technologie de pointe au service des musiciens. Basée à Montbonnot-Saint-Martin près de Grenoble, l’entreprise développe l’ensemble de ses instruments (matériels comme logiciels) en interne. Elle s’est notamment imposée sur la scène mondiale grâce à ses modélisations d’instruments analogiques iconiques, qui restituent avec précision le grain et la chaleur des synthétiseurs vintage. Son dernier produit phare, AstroLab, combine la puissance d’un synthétiseur matériel avec la flexibilité des sons logiciels, intégrant 34 moteurs sonores et 10 000 presets accessibles sans écran ni ordinateur.
Avec une équipe de 160 collaborateurs, plus de 250 000 utilisateurs dans 60 pays et un chiffre d’affaires dépassant les 40 millions d’euros, Arturia reste l’une des scale-ups françaises les plus dynamiques dans le secteur des industries culturelles et créatives.
Une conquête « augmentée »
Arturia ne cherche pas simplement à exporter ses produits. Elle s’efforce d’enraciner sa marque dans des cultures locales, en respectant leurs codes, en dialoguant avec leurs créateurs et en les intégrant dans sa propre histoire. En Chine, cette stratégie de co-création semble porter ses fruits, et pourrait bien servir de modèle pour ses futures implantations internationales.
🎶 À travers ses synthés comme à travers ses actions, Arturia prouve que la musique est plus qu’un son : c’est un langage universel qui commence toujours par l’écoute.
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