Le gaz renouvelable, enjeu majeur et sous-estimé de la transition énergétique …
A l’heure où tous les grands acteurs se mobilisent pour l’indispensable transition énergétique, le gaz reste le parent pauvre. « L’électricité renouvelable est certes un pilier de la transition énergétique, mais le biométhane est l’autre pilier à développer d’urgence ! L’électricité ne représente que 15% de l’énergie finale consommée. C’est-à-dire que dans seulement 15% des usages de l’énergie, on ne peut pas se passer de l’électricité. Pour les 85% restants, principalement le chauffage et le transport, les sources d’énergie utilisées sont le pétrole, le gaz et le charbon », souligne Mathieu Lefèbvre, co-fondateur de Waga Energy, avant de poursuivre : « On se définit chez Waga Energy comme des militants du gaz renouvelable. Nous sommes des ingénieurs de la filière gaz, fortement impliqués dans les problématiques de l’énergie, et très concernés par les enjeux du développement durable. Comme tout le monde, nous sommes très sensibilisés aux risques du réchauffement climatique, dont nos enfants auront à subir les conséquences, et nous avons décidé d’agir concrètement pour rendre le monde plus durable ».
Aujourd’hui, les opérateurs gaziers transportent et distribuent principalement du gaz naturel fossile. Demain, quoiqu’il arrive, ce gaz devra être renouvelable. L’objectif en effet est d’atteindre 30 % de gaz renouvelable en France dès 2030 (sachant que l’ADEME ambitionne une France auto-suffisante en gaz dès 2050 …).
Avec ses Wagabox, Waga Energy se positionne comme un acteur majeur de cette transition énergétique vers un gaz durable et renouvelable, et ce dans une logique vertueuse d’économie circulaire. En effet, Waga Energy récupère le biogaz issu de la dégradation des matières organiques dans les sites d’enfouissement des déchets, et a réussi la prouesse technologique de l’épurer pour en faire du biométhane injectable directement dans les réseaux de gaz naturel, à un tarif compétitif.
« Contrairement aux autres sources de biométhane, il s’agit d’un gaz produit de manière fatale. C’est-à-dire que quoiqu’il arrive, il va être produit. Soit il part dans l’atmosphère, où il participe grandement au réchauffement climatique, soit il est exploité », rappelle Mathieu Lefèbvre. En l’exploitant, Waga Energy son seulement contribue donc à la production d’une énergie verte et renouvelable 100% made-in-France (sur les exploitations françaises), mais en outre, elle réduit considérablement l’impact CO² du brûlage du biogaz, technique principalement utilisée actuellement pour traiter les émanations de décharges.
Surtout, si on élargit l’épuration potentielle à d’autres sources de biométhane, comme la biomasse cellulosique (issue des déchets agricoles et agro-industriels) ou à la biomasse forestière, on constate que la France possède de nombreux gisements potentiels de déchets valorisables qui en font le plus gros potentiel européen …
Waga Energy a d’ailleurs rejoint le pôle de compétitivité Tenerrdis pour contribuer à la transition énergétique, et a reçu le label Solar Impulse pour sa technologie.
Un cas d’usage exemplaire de carburant vertueux : Waga Energy passe au bioGNV pour ses flottes de véhicules
Parce que le transport est l’un des usages principaux des énergies fossiles, Waga Energy se devait de montrer l’exemple en matière de mobilité durable fondée sur le gaz renouvelable.
Waga Energy s’est donc équipée d’un véhicule utilitaire fonctionnant au GNV (Gaz Naturel pour Véhicule) pour la maintenance des unités WAGABOX®. Il sera alimenté avec du bioGNV, version renouvelable du GNV, et ce grâce à la station mise en service en juillet 2019 par le groupe GEG et Grenoble Alpes Metropole à La Tronche (Isère), dans le cadre du projet GNVolont’Air porté par l’Ademe, GRDF et la Région Auvergne Rhône Alpes.
Et ce n’est qu’une première étape, puisque Waga Energy prévoit de convertir toute sa flotte au bioGNV dans les mois à venir. « Nous produisons l’énergie qui nous fait avancer », se réjouit Nicolas Paget, cofondateur et directeur industriel.
Un choix qui impacte directement la préservation de la planète. En effet, les véhicules roulant au gaz sont moins bruyants que les véhicules essence ou diesel, et ne rejettent pratiquement pas de particules fines et très peu d’oxydes d’azote (NOx). Et le bioGNV est encore plus performant sur le plan environnemental : il émet jusqu’à 76 % de CO2 en moins selon une étude du Cenex.
Au point qu’un camion roulant au bioGNV émet au final moins de CO2 qu’une voiture. C’est donc le carburant alternatif le plus vertueux, notamment pour le transport routier.
