Connecter le monde industriel de demain en passant par l’IoT… Une ambition qu’Etic Telecom réalise depuis sa création en 1985. Le fabricant de boîtiers télécoms « sûrs, simples, solides et sobres » vient de déployer ses solutions auprès de Bison futé, le centre national d’information routière, pour optimiser son réseau de données du trafic routier au service des usagers.
Leurs technologies peuplent tant le monde de l’industrie 4.0 qu’elles s’adressent à la smart city, équipant le périphérique parisien en passant par Evian, le numéro 2 mondial des eaux minérales, au niveau du monitoring de ses stations de pompage. Depuis 1985, Etic Telecom conçoit, fabrique et commercialise des boîtiers télécoms pour différents usages quotidiens. « Notre credo, les 4S : sûr, simple, solide et sobre dans la consommation électrique », note Charles Chaussonnier, son directeur général. La PME d’inovallée figure parmi les leaders européens reconnus dans la fabrication de produits Télécom que ce soit tant au niveau des routeurs, des serveurs VPN, des passerelles, des switchs SHDSL. « Notre offre s’articule autour de trois grandes familles de produits : des boîtiers accès machine pour l’industrie 4.0, des routeurs industriels qui servent à interconnecter les équipements de manière sécurisée et des prolongateurs Ethernet afin d’étendre les infrastructures réseaux existantes ». Si à l’origine, l’entreprise s’adressait aux marchés de l’industrie, de l’eau de l’énergie et du transport, elle a étendu son périmètre d’action au marché de la « ville intelligente » et à ses multiples champs d’application, offrant un terrain propice à Etic Telecom et à ses produits. « Il y a de nombreuses flottes de capteurs qu’il faut connecter pour obtenir des informations, que ce soit pour l’afficher sur des panneaux LED à affichage variable, le contrôle des feux, de la gestion du trafic… » Et c’est précisément dans ce cadre que la PME s’est distingué cette fin d’année en déployant ses technologies auprès de Bison Futé.
Le routeur industriel IPL-C-100 d’Etic Telecom retenu pour améliorer la remontée des données du trafic routier sur les routes françaises du Nord
« Bison Futé, c’est le nom commun du Centre National d’Information Routière. À ce titre, notre routeur VPN industriel IPL-C-100 a séduit la direction départementale des routes du Nord afin d’améliorer leurs réseaux de capteurs notamment au niveau de la remontée des informations ». Placé dans des coffrets étanches au bord des routes, ces produits offrent une grande fiabilité et une résistance éprouvée quelles que soient les conditions météorologiques tout en étant facile à installer et à configurer. Il sera déployé progressivement coupler à des caméras. La passerelle routeur 4G sécurisés d’Etic Telecom se chargera d’amener les données issues du trafic routier au centre d’information routière. « En France, nous disposons d’une infrastructure d’information routière assez unique en Europe, née en 1976. Jusqu’alors, les informations de trafic routier étaient relayées par la gendarmerie et étaient transmises aux usagers par le biais de Radio France et notamment France Inter avec ses fameux « points routes ». Par la suite un centre d’information routière nationale est créé à Rosny-sous-Bois et nourri en information par la gendarmerie. Le 2 août 1975, en plein épisode de canicule, plus de 600 km de bouchons sont enregistrés occasionnant la mort de 145 personnes en un week-end suite à des accidents et aux fortes chaleurs. L’émoi dans la population est intense, c’est ainsi que naît, un an plus tard, Bison Futé (ndlr le nom de la mascotte a été choisi par le publicitaire Daniel Robert sur l’idée de l’ingénieur béarnais Jean Poulit), un système centralisé d’information routière en temps réel dont l’objectif est d’étaler les départs, d’informer les usagers des conditions de circulation et d’indiquer si besoin, les itinéraires bis. En 1967, la France comptait 1000 km d’autoroutes, en 2009, elle en avait plus de 11 000 km ! « C’est une aventure historique dont nous sommes fières d’y contribuer par nos solutions ». D’autant plus qu’Etic Telecom n’est pas à son coup d’essai en ce domaine. « En 2012, nous avons réalisé pour le département de l’Isère une solution assez proche de ce que nous développons aujourd’hui pour Bison Futé. Il s’agissait d’interconnecter des capteurs sur les routes des stations d’hiver pour remonter les données de trafic pour permettre à la centrale routière du département d’afficher et de partager les informations de signalisation routière ». Ce déploiement au niveau de Bison Futé qui se fera par étapes fait suite au référencement des solutions d’Etic Telecom lors d’un appel d’offres du Ministère de l’Environnement que l’entreprise a remporté en 2016.
Un développement à l’international en pleine expansion
Dans un autre domaine, celui de l’industrie 4.0, Etic Telecom conclut cette fin d’année en beauté et à l’export ! « Notre chiffre d’affaires – en hausse de 40 % par rapport à l’an dernier – est réalisé à plus de 40 % à l’international aujourd’hui. Une forte croissance qui s’explique par le développement de l’ensemble de nos segments de marché qu’ils soient en France comme à l’étranger ». Pour preuve, la société a remporté dernièrement un marché auprès du leader danois du jouet de construction LEGO, passant devant Cisco ! « Nous allons interconnecter leur parc machines dédiées au moulage avec nos routeurs industriel IPL-E-100 directement au système de central de monitoring. Présent dans les centrales nucléaires françaises comme à la RATP ou encore la SNCF pour lequel Etic Telecom a fourni des extenseurs de réseau, la PME a ouvert en 2019 sa première filiale en Allemagne à Baden-Baden situé dans le land de Bade-Wurtemberg, particulièrement riche en fabricants de machines industriels. « Nous sommes présents en Europe et particulièrement en Espagne, Suède, Benelux et plus récemment dans les pays de l’Est ». Un développement que l’entreprise souhaite renforcer dans les prochaines années, Etic Telecom étant en pleine phase de recrutement d’ingénieurs, deux ayant déjà été embauché cette fin d’année tandis qu’une autre personne devrait rejoindre l’équipe courant février pour atteindre un effectif de 23 collaborateurs.
