Le mentorat entrepreneurial est un accompagnement personnel volontaire et bénévole, à caractère confidentiel, apporté par un entrepreneur expérimenté (le mentor) à un jeune entrepreneur (le mentoré), sans relation hiérarchique entre eux et de deux entreprises différentes. Le mentor n’est ni un coach, ni un conseil : c’est un bénévole qui s’appuie sur son expérience pour aider le créateur à prendre du recul, à évaluer les opportunités et contraintes de ses décisions, à ouvrir de nouvelles pistes, sans jamais se substituer à lui.
Une démarche initiée au Quebec qui a largement fait ses preuves en France, notamment au sein du réseau Entreprendre Isère, pour optimiser les chances de réussite de celui qui se lance sans filet dans l’aventure entrepreneuriale. Car comme le rappelle Christophe Mathevet, PDG de Cotranet, Président d’inovallée, et ancien président d’Entreprendre Isère : « il n’y a pas d’école de l’entrepreneuriat : c’est en entreprenant qu’on devient entrepreneur. Le rôle du mentor dans ce contexte, c’est d’aider le créateur à grandir dans son nouveau métier ».
D’ailleurs, inovallée faisait du mentorat sans le savoir, puisque depuis plus de 40 ans, les chefs d’entreprises réunis au sein de l’association, donnent de leur temps et de leurs compétences au service des autres chefs d’entreprise, dans un esprit d’entraide et de solidarité qui ne vise qu’une chose : le développement des entreprises et donc des emplois. En 2013, plus de 130 bénévoles ont consacré quelques 1700h à partager leur savoir-faire (animation de petits déjeuners et ateliers, permanence conseil gratuites, accompagnement collectif, etc). Rien d’étonnant dès lors qu’ils aient une fois de plus répondu présents à l’appel d’inovallée pour constituer un club de mentors en vue d’accompagner les créateurs du Tarmac.
Le 28 octobre dernier, ils étaient une quinzaine de dirigeants aguerris à participer à un petit déjeuner de lancement animé par Cédric Perres, PDG de Sames Technologies et responsable de la partie pépinière au sein du Bureau d’inovallée, pour découvrir le concept. L’idée est simple : constituer des binomes au cours d’un speed-dating qui sera programmé dans les semaines à venir entre les jeunes start-upers de la pépinière et les chefs d’entreprises d’inovallée.
Le mentor et son mentoré signeront une charte commune qui précise les termes de leur relation, et un premier entretien leur permettra d’établir ensemble la feuille de route de l’accompagnement (attentes réciproques, critères de réussite de la relation, vision de l’entreprise, étapes clés pour y arriver, etc). Les mentors accompagneront les créateurs pendant toute la durée de leur hébergement au sein du Tarmac. à raison d’une rencontre mensuelle ou bi-mensuelle au moins.Et chaque trimestre, le club de mentors se réunira en présence d’un coach pour échanger (dans le strict respect de la confidentialité des dossiers suivis), car comme le rappelait Christophe Renaud, PDG de Realiss et accompagnant au réseau Entreprendre « le mentorat est une aventure humaine, où il est fondamental de construire une relation de confiance dans la durée, et où comme dans un couple, on traverses des moments fantastiques, mais aussi des périodes de doutes et de remises en question ».
Surtout, ce petit déjeuner était l’occasion de faire partager aux mentors les valeurs clés du mentorat, que sont :
• La confiance
• L’écoute active
• L’échange et la réciprocité
• L’indépendance
• L’engagement réciproque
• La gratuité
• Le volontariat
• Le libre arbitre du mentoré
• L’obligation de moyens, et non de résultats
• La bienveillance.
