- Comment a démarré l’histoire d’ACTOLL ?
L’entreprise a vu le jour en 1996 mais nous n’en avons fait l’acquisition, avec mes associés, qu’en 2003. Aujourd’hui, l’entreprise Actoll compte 55 salariés dont une vingtaine de collaborateurs qui sont répartis en région dans l’administration et l’exploitation de systèmes de billettiques pour les transports publics.
- 3 mots pour présenter votre activité …
L’entreprise développe des solutions logicielles et matérielles ainsi que les services associés dans les domaines du transport public, du péage autoroutier et de la monétique. Historiquement, Actoll élaborait des systèmes d’information pour des sociétés d’autoroutes. Ce n’est que plus tard que les activités se sont élargies à la billettique (billetterie informatisée) et à l’activité de monétique.
- Était-ce le métier dont vous rêviez plus jeune ?
J’ai toujours eu envie d’indépendance et d’autonomie. Même si au départ j’ai fait des études d’ingénieur (thèse de docteur ès Sciences Automatiques) … très loin donc du profil d’entrepreneur. A mes débuts, j’ai intégré une grande entreprise pétrolière (SHELL France). J’y ai développé des systèmes de simulation pour former les opérateurs et pour de l’aide à la décision. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de reprendre l’entreprise RSI (installée sur inovallée), que j’ai pilotée jusqu’en 2002. Finalement, ce dont je rêvais étant plus jeune c’était surtout d’être « maître de mon destin ».
- Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Ce qui m’intéresse c’est de voir l’aboutissement d’un projet, au sens propre du terme. J’aime me dire que nous développons quelque chose de concret. Aujourd’hui, avec Actoll nous développons des solutions innovantes au service de la performance. C’est notamment l’aboutissement avec « PayBill » et « T-Smart » d’un travail qui a démarré il y a quelques années et qui permet de faciliter la mobilité grâce à un ensemble d’équipements connectés (valideur, portable de contrôle, pupitre de vente etc.). Finalement, mon métier c’est de faciliter la vie des gens !
- Justement, pourriez-vous nous parler de ce nouveau procédé ?
Nous venons de développer un procédé expérimental, en partenariat avec la SMTC / TAG / VISA EUROPE / TRANSDEV et la CERA, qui est un système billettique innovant permettant d’acheter son titre de transport dans les bus via un équipement de paiement sans contact. Cette nouvelle technologie résulte d’un constat qui a été fait il y a environ 4 ans et qui mettait en lumière les freins rencontrés par les usagers face aux procédures existantes d’achat de titre de transport (contraignant, perte de temps etc.). Très sécurisé, le terminal à bord représente un vrai avantage pour le voyageur occasionnel.
- Pourriez-vous nous parler d’un évènement en particulier qui vous a marqué pendant votre carrière ?
Le dernier fait marquant remonte à octobre dernier avec le lancement inaugural de PayBill … qui va être expérimenté pendant un an dans 25 bus de la ligne Chrono 1. Unique en France, j’espère que ce système innovant répondra aux nouveaux besoins de mobilité. D’ailleurs, il me plaît d’imaginer que dans le futur nous pourrons développer davantage de procédés avec un système global de mobilité, et qui puisse répondre aussi bien à des problématiques de transport public, qu’à celles de péage urbain et de stationnement via une seule et même application …
- Quelles sont les perspectives d’avenir pour Actoll ?
En lien avec l’industrialisation du terminal, nous venons de lancer un appel d’offres pour déployer nos systèmes (PayBill et T-Smart) à l’échelle nationale et internationale. Nous sommes également à ce jour la seule société qui propose une solution intégrée de paiement par CB dans le domaine autoroutier et souhaitons continuer à maintenir ce niveau d’expertise.
- Que conseilleriez-vous à de jeunes créateurs ?
Surtout de ne pas se décourager ! Le parcours est difficile, semé d’embuches mais il faut croire en son projet et tout faire pour y arriver. Dans notre système actuel, les repreneurs sont rarement encouragés, il faut donc faire preuve de pugnacité et mettre les « bonnes ressources » en face … en travaillant dur !