Le 8 mars dernier a eu lieu l’atelier innovation sociale sur le thème : « Et si le cancre était une chance pour l’innovation ? » Un sujet qui a attiré les foules puisque Rémi Dautelle, fondateur de « Manag’Yin » et enseignant à l’IAE, a fait salle comble.
Pour démarrer, il part du postulat que nous avons tous acquis du savoir, et ce, depuis notre plus jeune âge. Notre pensée, conditionnée par le dogme éducatif, nous oriente vers une idée plutôt « préconçue » de ce que doit être la perfection … un ancrage durable puisque même adulte nous n’acceptons pas de « mal faire ». Selon lui, le cancre a une définition : la pathologie de l’hyperactivité, qui pousse le cancre à raisonner par analogie.

Pour approfondir ses propos, il prend l’exemple des sketchs d’Isabeau de R., ancienne experte en finance internationale, reconvertie dans le one woman show. Dès les premières phrases de son sketch sur le jardinage, elle fait une analogie très habile entre le sens propre et le sens figuré du vocabulaire dédié au jardinage. Il est très clair que notre processus de pensée, par lequel on remarque une similitude entre les termes employés, influe notre réflexion et entraîne des comparaisons assez équivoques ! A travers cette illustration, on découvre de quelle manière nous arrivons à passer du raisonnement logique au raisonnement analogique.
En résumé, il est tout à fait possible de favoriser l’apprentissage par la confrontation au terrain et à l’erreur plutôt que par l’attachement à un dogme … Que l’on soit cancre ou non !