Consommation responsable : la grande distribution en route pour le vrac
Dès 2030, l’article 23 de la loi climat & résilience imposera aux enseignes de la grande distribution de réserver au moins 20% de la surface de vente de leurs magasins de plus de 400m² à la vente en vrac. Aujourd’hui, le vrac dans la grande distribution soulève de nombreuses problématiques : logistique, hygiène, vol, gaspillage (on ne compte plus le nombre de sachets abandonnés dans les rayons), prix, clientèle (le vrac propose actuellement principalement des produits bio et ne touche qu’une petite partie de leur clientèle).
Accompagner la grande distribution et l’aider à mettre en place des solutions pour développer le vrac est un enjeu actuel majeur pour aller vers une consommation éco-responsable, minimiser l’achat de produit emballé (notamment à usage unique) et réduire le gaspillage alimentaire.
« Avant le vrac c’était manuel, maintenant c’est micael »
Le TARMAC compte dans ses rangs depuis 1an une start-up industrielle innovante mais aussi et surtout à impact, qui propose une solution pour rendre le vrac accessible à tous : SysAlp.
Portée par ses cofondateurs, Anne-Sophie Girard et Virgile Mulac, et riche de 5 autres collaborateurs en 2022, l’ambition de SysAlp est de proposer aux magasins un distributeur automatique avec une balance intégrée pour la vente en vrac.
Le consommateur choisit son produit et la quantité souhaitée, limitant ainsi le gaspillage.
Son système de recharge par cartouches permettra une logistique facilitée en magasin et évitera toute manipulation des denrées, offrant une hygiène maximale en conformité avec la législation en vigueur et une meilleure traçabilité.
Les aliments concernés pourront aller du bio aux produits de grande consommation non bio afin de proposer une gamme plus large accessible à tous les publics et pour tous les budgets.
A terme, le dispositif proposera différentes formules : à la portion, au poids ou au prix.
1 TEST ET 1 ÉTUDE TERRAIN EN COURS AU TARMAC
Le distributeur micael a été mis en test durant 1 mois au sein du TARMAC, l’incubateur d’Inovallée. Le prototype proposait 6 produits allant de l’encas pour casser la graine au produit de base (pâte, riz) pour les courses d’appoint. Micael a suscité un engouement généralisé par sa facililté d’utilisation.
Riche des divers retours utilisateurs, l’équipe sysalp travaille à une amélioration de l’ergonomie de son prototype. Une nouvelle phase de test vient de démarrer avec un élargissement de la gamme des produits proposés.
A terme, ce distributeur se démarquera de ses concurrents par la possibilité de faire des mélanges de denrées dans un contenant unique (fini le tri des raisins dans votre mélange étudiant).
En parallèle, après une vaste étude de l’écosystème agro-alimentaire du vrac, , c’est une enquête terrain qui a été récemment menée auprès de consommateurs dans des grandes surfaces permettant de mettre en lumière les problématiques rencontrées par les structures, mais aussi et surtout de mieux les comprendre les comportements des consommateurs pour pouvoir répondre à leur besoin et faire évoluer leur pratique. Cette étude aura permis d’affiner le concept (élargissement de la gamme de produit, mise à disposition de boîtes consignées…) et vient alimenter la réflexion des partenaires pour la mise en test du distributeur.
Sysalp envisage également de se rapprocher de marques nationales plus classiques pour leur permettre de développer une offre vrac personnalisée.
Le lancement, c’est pour quand ?
Micael sera commercialisé dès le 18 octobre et une inauguration de lancement aura lieu ce même jour au TARMAC. De nombreuses personnes et partenaires sont attendus. Quant au consommateur, il devra attendre début 2023 avant de le voir dans les grandes surfaces.
Une vision globale de l’« agir pour demain »
Afin d’aider à faire évoluer les mentalités et les pratiques, sysalp ambitionne de d’accompagner la mise en place de ses distributeurs avec des animations évènementielles, et des ateliers pédagogiques.