Le 15 avril dernier se tenait l’Assemblée Générale d’inovallée. Nous étions plus de 150 dirigeants et partenaires réunis dans le très bel espace du Coloft autour d’un fil rouge au thème alpin « tracer sa voie dans l’incertitude » , en hommage et clin d’œil à Didier Chaminade, dont c’était la dernière AG en tant que Président.
Avec un programme riche autour de 3 temps forts, et surtout, une ambiance à l’image de l’association particulièrement appréciée par les participants.
Premier temps fort : un rapport d’activité à plusieurs voix et un dernier rapport moral du Président riche en émotions
L’occasion évidemment de dresser un rapport d’activité détaillé de l’année écoulée, particuliè-rement riche, et présentée pour la première fois à plusieurs voix :
- les membres du bureau pour les axes stratégiques,
- et l’équipe au complet pour la déclinaison de la stratégie en actions concrètes.
« Ce rapport d’activité était peut-être un peu long, mais au-delà des actions menées, il nous semblait important que vous puissiez tous mettre un visage sur celles et ceux qui font d’inovallée ce qu’elle est, les dirigeants du bureau et du CA qui écrivent ensemble les partitions, comme l’équipe qui la met en musique pour vous, tous et toutes unies par le même cœur / chœur (avec ou sans H). Nous ne pouvions pas mettre HUMAN au cœur de nos valeurs et ne pas l’incarner ce soir », soulignait Claire Chanterelle.
Télécharger le rapport détaillé d’activité
Mais aussi pour le Président Didier Chaminade, de dresser, non sans émotion, son dernier rapport moral, sur une année 2024 charnière pour Inovallée, marquée par l’aboutissement d’une dynamique de transformation entamée dès 2021 :
- changement d’échelle pour inovallée dont le budget est passé de 800 Ke à 1,2M€ avec une équipe de 11 collaborateurs et des programmes d’accompagnement de startups financés par des fonds européens régionaux
- refonte de la stratégie de positionnement marketing et stratégie foncière partagée pour l’avenir d’un territoire avec comme cap un bâti densifié et mixte pour l’accueil d’entreprises technologiques industrielles
- qualité du collectif inovallée : la dynamique des clubs, l’implication des entreprises dans les projets structurants, la mobilisation des dirigeants et des collaborateurs témoignent d’un esprit communautaire rare et précieux. Le chiffre de 75 % des entreprises engagées dans la vie associative en 2024 illustre ce succès
- et diversification des services avec l’élargissement de la centrale d’achats à de nouvelles familles et le renforcement de l’offre de formation via notre certification Qualiopi.
Deuxième temps fort : le lancement officiel de la stratégie RSE Ino’PACTE et la signature des 10 premières conventions.
Voir article
Troisième temps fort : « tracer sa voie dans l’incertitude » …
Le troisième temps fort de la soirée devait être l’invité surprise choisi en hommage à Didier en la personne de Jean-Michel Asselin, qui est journaliste, écrivain, conteur, et alpiniste, passionné d’Himalaya. Il a été rédacteur en chef de Montagnes Magazine, puis de Vertical, il a participé à la création de la revue d’escalade de Patrick Edlinger, il a ouvert des voies mixtes et glaciaires, participé à plusieurs expéditions à l’Everest, et publié de nombreux ouvrages (dont 2 dédicacés offerts à Didier).
Il devait le 15 avril nous partager 5 histoires vécues. Il faut croire que le thème était prémonitoire : Jean-Michel était hospitalisé le matin même, nous obligeant à expérimenter en live une nouvelle voie dans les aléas de l’existence.
A défaut, 2 histoires ont été partagées aux participants : la première, racontée sur scène, porte sur l’art du renoncement. En effet Jean-Michel s’est approché 5 fois du sommet mythique de l’Everest, sans jamais réussir à l’atteindre.
Par deux fois il n’en était pourtant qu’à 50 m, aux pieds du ressaut Hilary. La 1ère fois, ils étaient deux et très chargés, notamment d’appareils photos, et n’avaient pas pris de corde. Ils ont attendu très longtemps que leurs copains espagnols les rejoignent avec la corde. Quand ils sont arrivés, il était 15h30, cela faisait trois heures qu’ils étaient sans oxygène à 8800m. Son compagnon lui a dit « j’ai une femme et 2 enfants ». Ils ont choisi ensemble de renoncer.
La seconde fois, c’est une corniche qui s’est écroulée quasi sous leurs pas au même endroit, et son sherpa lui a dit « it’s time to go back ». Ce même sherpa qui a réussi 10 fois le sommet, avant de mourir lors de la 11ème tentative.
Renoncer si près d’un but de toute une vie est évidemment une décision difficile. Pourtant, quand on lui demande s’il regrette, Jean-Michel répond avec une grande philosophie : « Au final, je suis très redevable de cette montagne. L’Everest aurait pu m’accorder le sommet, mais il m’a accordé de vieillir ».
La seconde histoire est celle des ossements de Wilson, narrée par Jean-Michel dans l’émission « les pieds sur scène » : https://www.dailymotion.com/video/x2fu33r
C’est émus et heureux, je crois, de se sentir embarqués tous ensemble dans une belle aventure collective que les invités se sont retrouvés autour d’un buffet concocté et offert par les équipes d’Elior, avec une mention spéciale au pâtissier, qui avait pour l’occasion créé une montagne de chocolat.
