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Un an après, zoom sur le projet Planet Watch by Enlaps, ou comment suivre en temps réel l’évolution … et vivre des événements majeurs comme la surge de Lowell !

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La fonte des glaciers, un objectif majeur de surveillance face au dérèglement climatique

Le 3 juillet dernier, l’effondrement du glacier italien de la Marmolada et ses tonnes de glaces et de roche dévalant les pentes des Dolomites à plus de 300 km/h, tuait 11 personnes et en blessait 8 autres.

Ce dramatique événement rappelle l’importance d’une surveillance en temps réel de l’évolution des glaciers, qui sont l’un des indicateurs les plus pertinents pour suivre l’évolution du climat, évolution qui elle-même est à la source des risques d’effondrement.

En effet, avec le réchauffement climatique, les glaciers présentent des risques importants pour les alpinistes, les infrastructures en montagne mais également les vallées environnantes. Il devient

 indispensable de suivre leur évolution pour anticiper et prévenir au mieux d’éventuelles catastrophes : chute de séracs cet été, rupture de poches d’eau, approvisionnement en eau …

Si les 550 glaciers français ne sont pas tous sur surveillance, certains font néanmoins l’objet de la plus grande attention, notamment via l’institut pilote de suivi des glaciers français, l’IGE, et son service Glacioclim, qui surveille 4 glaciers français (Argentière, la mer de Glace, Saint-Sorlin et Gébroulaz) 2 glaciers dans les Andes, 1 en Himalaya et 1 en Antarctique.

Un suivi rendu notamment possible par l’installation de capteurs : c’est le cas sur le glacier de l’Argentière où l’IGE, en collaboration avec l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre), ont déployé en 2018 dans le cadre du projet RSOLVE plus de 120 capteurs pour mesurer les vibrations du glacier. Une opération pionnière qui a permis de recueillir un grand nombre de données, étudiées par des scientifiques du monde entier.

« Les données recueillies permettent de simuler l’avenir de certains glaciers qui pourraient poser problème en termes de risques naturels », souligne Delphine Six, directrice adjointe de l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE).

Source : https://www.montagnes-magazine.com/actus-risques-naturels-glaciers-sous-surveillance 

La solution de captation et d’analyse d’images d’Enlaps au service de la surveillance glaciaire dans le cadre du projet Planet Watch

Planet Watch by Enlaps est une initiative lancée il y a bientôt un an par Enlaps, à l’occasion de la COP 26, pour permettre aux scientifiques du monde entier de s’appuyer sur ses caméras Tikee et sa plateforme cloud myTikee afin d’instrumenter et suivre l’évolution des glaciers.

 « Dès le lancement de notre innovation, des glaciologues se sont montrés intéressés. Cette question de l’avenir des glaciers était une question qui nous tenait à cœur », explique Antoine Auberton, cofondateur d’Enlaps. 

La scale-up inovallienne a donc décidé de lancer à l’automne 2021 un appel à projet à destination de la communauté scientifique, pour soutenir les recherches portant sur les conséquences du réchauffement climatique.

En mars 2022, le glacier de Saint-Sorlin, dans le massif des Grandes-Rousses, était ainsi équipé d’une caméra Tikee, autonome en énergie, connectée en 4G et permettant de capturer des images en très haute définition, à 220°. 

Dix autres projets d’études ont été sélectionnés, en France, en Suisse, au Canada, en Géorgie,  au Groenland, en Italie, en Nouvelle-Zélande ou encore en Islande. Ils bénéficient d’un prêt de matériel permettant aux équipes scientifiques de compléter leurs travaux en suivant à distance l’évolution des glaciers.

Les chercheurs sélectionnés ont pu s’appuyer sur les équipes d’Enlaps afin de faciliter la mise en place et le suivi de leurs projets. Ces glaciologues internationaux ont eu à leur disposition les caméras autonomes en énergie Tikee 3 PRO, connectées en 4G à la plateforme cloud SaaS d’édition, d’analyse et de partage de contenus « myTikee ». Ces caméras qui analysent des glaciers du monde entier facilitent les projets de recherche en partageant les données collectées à distance.

Les chercheurs partagent ainsi leurs résultats régulièrement sur une carte collaborative actualisée en temps réel pour les caméras disposant d’une connexion à un réseau télécom, consultable ici : https://enlaps.io/fr/planet-watch.html

Cette cartographie digitale a vocation à s’étoffer chaque année, afin de couvrir une partie significative de la cryosphère mondiale.

Les images remontées par les caméras Tikee viennent enrichir les autres données provenant de capteurs dont disposent les glaciologues. Elles ont également l’intérêt de sensibiliser le grand public de par leur impact visuel.

Un an après, quels sont les premiers retours ? Un bel exemple à travers la captation de la surge glaciaire de Lowell au Canada

La plupart des projets ont été installés au cours de l’été, lorsque les différents glaciers étaient accessibles.

Grâce à la technologie d’Enlaps, les scientifiques vont pouvoir observer en continu ces glaciers tout au long de l’année, et pas seulement en pointillés lors de leurs rares passages, comme cela était le cas jusqu’à présent. 

Un des premier résultat a été l’observation d’une “surge” glaciaire cet été sur le Glacier de Lowell. Ce glacier est suivi depuis plusieurs années par les Dr. Christine Dow (Université de Waterloo) et Luke Copland (Université d’Ottawa). 

Le site du Parc national de Kluane – dont le glacier Lowell fait partie, nous en apprend plus à propos des surges : “Les glaciers sujets à des surges alternent entre des périodes calmes de mouvement lent et des périodes brèves de surge rapide lorsque le front du glacier se déplace vite.
Pendant la période calme, le glacier continue de glisser lentement, mais la glace s’amoncelle progressivement dans la zone d’accumulation jusqu’à ce qu’elle atteigne un seuil où elle dévale le glacier sous forme de surge.”

Durant la période calme du glacier de Lowell, qui dure en moyenne 10 à 20 ans, le glacier s’écoule à une vitesse de 100m/an. Lors d’une surge comme celle que l’on voit sur la vidéo, le glacier se déplace à 3000m/an (càd 10m/jour) et ce pendant quelques mois!

D’après une étude de la glaciologue Heïdi Sevestre, également membre du Jury de cette initiative, le phénomène de “surge” est peu fréquent car il concerne moins de 1% de l’ensemble des glaciers.

Les images capturées par le Tikee, au plus proche du glacier, tout au long de l’année, viennent compléter les observations faites directement sur site seulement 2 à 3 fois par an par les Glaciologues du fait de la difficulté d’accès du glacier. 
Ces images et données contribuent à améliorer nos connaissances encore partielles de ce phénomène qui a un impact direct sur la perte de masse des glaciers.

Source et vidéo impressionante de la surge sur le post de Antoine Auberton : https://www.linkedin.com/posts/antoine-auberton_tikee-planetwatch-climatechange-activity-6993587987544498176-l2c5/?utm_source=share&utm_medium=member_desktop)

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