Et si le « monde d’après »… se préparait sur inovallée bien avant la crise ?

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I have a dream

Dans un contexte où le post-Covid se rapproche, le « monde d’après » fait couler beaucoup d’encre, chez les pessimistes qui envisagent le même en pire pour rattraper le retard dans la course à la croissance dévastatrice, comme chez les optimistes qui voient en la crise le point de bascule vers un monde plus résilient et responsable.

La crise a surtout montré une chose : que malgré toutes nos sciences et nos technologies, l’impensable est possible et que finalement, prévoir n’est qu’une illusion. Pas question ici donc de jouer les boules de cristal, ni de croiser les probabilités et scénarios des plus grands penseurs qui se défient sur la toile, mais bien plutôt de poser les jalons… d’un rêve !

Car oui, à inovallée, on aimerait aujourd’hui emprunter à Martin Luther King son célèbre « I have a dream », et le partager.

Analysons donc ce que le confinement a changé (par la contrainte), et pourrait changer (par la volonté), en mieux. Et nous verrons ensuite, dans cette newsletter spéciale « monde d’après », combien les startups du Tarmac et les entreprises d’inovallée construisent jour après jour les briques de l’utopie…

Confinement, chômage partiel, télétravail : et si on se réappropriait le temps ?

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Le monde d’avant, c’était bien sûr celui des concerts, des bars, des restaurants, de l’agitation des foules et du bruit de la vie. Mais c’était aussi la course contre la montre et l’incessante accélération du temps… et du stress. Entre bouchons sur les routes, réunions qui n’en finissent pas à l’autre bout de la ville, enfants à récupérer à l’école, afterworks, infobésité des messages à traiter dans l’urgence par mail, SMS, What’sApp, téléphone, sport, vie sociale… qui n’a pas connu l’enthousiasme (au début), puis la fatigue, de ces rythmes effrénés pour faire toujours plus, toujours plus vite, dans une journée qui ne comptera jamais que 24h…

Le confinement a certes été une épreuve, comme un soudain grand vide, a fortiori pour tous ceux qui l’ont traversé seuls, enfermés entre les 4 murs d’un petit appartement du centre-ville. Eh bien qu’ayant le privilège d’habiter au grand air, j’ai été la première à maudire le deuil inévitable de la vie trépidante, avec tous ses bénéfices… et tous ses inconvénients !

Car petit à petit, j’y ai aussi redécouvert la chance de pouvoir rouvrir les yeux sur la beauté du monde. La chance de pouvoir prendre mon café sur ma terrasse sans stresser d’arriver en retard au bureau (30 secondes top chrono pour atteindre mon ordinateur), de pouvoir prendre une vraie pause déjeuner avec mes enfants, de pouvoir me poser avec un livre après le travail mais avant que la nuit tombe et que mes yeux soient trop fatigués pour le faire. Plus l’espace s’est rétréci (1 km oblige), et plus le temps s’est étiré pour que je me le réapproprie.

Et si demain, le télétravail (ou plutôt l’hybridation entre travail au bureau et télétravail) devenait le modèle dominant, offrant une vraie soupape pour concilier efficacité professionnelle et harmonie personnelle ?

Et si au lieu de reprendre de plus belle la course contre la montre (après quoi ?), on se focalisait sur l’essentiel pour redonner ses droits à la liberté créative de penser ? Le premier monde d’après qui ne sera peut-être plus tout à fait le même est bien celui du travail …

Circuits courts : du commerce de proximité au Made-in-France, et si la crise accélérait la ré-industrialisation européenne ?

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En France, les producteurs agricoles n’ont pas attendu de stratégie de l’Union européenne pour saisir l’opportunité qui leur était présentée pendant la crise : livraisons, points de retrait, porte-à-porte, petits marchés (là où ils étaient autorisés)… depuis le début du confinement la vente directe a explosé. Et le digital a également contribué à la survie du commerce et artisanat français, si l’on en juge au succès de la Masterbox qui a vu ses commandes grimper en flèche.

Cette tendance de manger local pour manger mieux va-t-elle perdurer après la crise du Covid-19 ? Là encore, pas de certitude bien sûr. Mais si j’en juge à mon propre comportement, j’ai bon espoir que oui … Moi qui, malgré mes convictions, me contentait du supermarché local, j’ai redécouvert le plaisir de la vente directe producteurs, des produits fermiers au marché de mon village, et me suis réjouie de voir ma boulangerie se diversifier pour répondre aux besoins des ruraux en vendant légumes et produits de première nécessité. C’est pour eux, qui ont été là quand on en avait besoin, que j’ai envie aujourd’hui de continuer à privilégier le « local first ».

Pour que le monde change, c’est nous consommateurs d’abord, qui devons changer…

Puis nos entreprises ! La difficulté d’approvisionnement en masques, gels, médicaments, mais aussi en composants électroniques et autres produits importés, nombreux sont ceux qui sont venus grandir les rangs des promoteurs du Made-In-France (Europe ?) conscients de l’importance de maîtriser la production de biens et de conserver des moyens de production à proximité des marchés, a fortiori lorsqu’il s’agit de biens stratégiques.

Réindustrialiser la France et relocaliser nos entreprises pour engager une transformation industrielle et écologique en dessinant un nouveau système productif semble presque s’imposer comme une évidence.

Et les enjeux sont nombreux : indépendance géopolitique, relance de l’économie et de l’emploi, mais aussi et surtout impact environnemental. Entre 2000 et 2008, les émissions de CO2 dites importées uniquement liées au commerce international ont augmenté plus vite que la moyenne des émissions mondiales.

Economie circulaire, économie de fonctionnalité : et si la croissance économique pouvait se réconcilier avec la réduction de nos consommations et de nos impacts ?

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La croissance telle qu’on la connait depuis des décennies, basée sur la consommation à l’excès et l’obsolescence programmée, est, on le sait depuis longtemps, condamnée de facto par la limitation des ressources de la planète comme par les risques du réchauffement climatique.

D’un autre côté, la décroissance en tant que telle ne permettrait sans doute pas davantage aux générations futures de subvenir à leurs besoins.

Il existe pourtant des modèles économiques capables d’imaginer une croissance durable, comme l’économie de fonctionnalité ou l’économie circulaire. L’économie de la fonctionnalité s’inscrit pleinement dans la démarche de transition vers une économie verte. Elle consiste à remplacer la notion de vente du bien par celle de la vente de l’usage du bien, ce qui entraîne le découplage de la valeur ajoutée et de la consommation d’énergie et de matières premières. Et certaines grandes entreprises s’y sont d’ailleurs converties avec succès bien avant la crise du Covid. Le meilleur exemple (certes le plus connu …), reste celui de Michelin (grand prix entreprises et environnement 2016), qui ne vend plus aux poids lourds des pneus, mais des kilomètres parcourus. Un petit détail … qui change tout : générer de la croissance en vendant des pneus nécessite de les faire durer moins pour en vendre plus. Louer des kilomètres a incité Michelin à éco-concevoir ses pneus pour en prolonger la durée en optimisant leur performance. Un modèle triplement vertueux pour l’entreprise, l’usager et la planète !

Quant à l’économie circulaire, selon l’ADEME, elle peut se définir comme « un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus ». Approvisionnement durable, éco-conception, écologie industrielle (où les déchets des uns deviennent les matières premières des autres), allongement de la durée d’usage et recyclage sont autant de piliers largement décrits dans « les avancées de la loi de transition énergétique pour la croissance verte » du ministère de l’environnement (2016).

Tech for Good : quand l’envie de changer le monde pousse à la création d’entreprises

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Santé, énergie, smart cities, éducation, citoyenneté, mobilité durable … la tech ne vise pas que le profit financier et on ne saurait se restreindre à mesurer les startups à l’aulne de leurs levées de fonds.

Les innovations qui sortent des laboratoires, qui maturent dans nos SATT, qui démarrent dans nos incubateurs et deviennent les futures PME ou ETI de nos technopoles sont aussi et surtout les inventeurs quotidiens de ce monde de demain. C’est d’abord et surtout mus par leur envie de contribuer au changement que les entrepreneurs en herbe franchissent les portes des bureaux du Tarmac, avant de croître sur inovallée.

Et c’est parce que dans leurs yeux brillent les étoiles de ce monde de demain dont nous sommes nombreux à rêver (et depuis bien avant le Covid), que nous sommes si fiers de faire notre métier pour les aider à y parvenir…

Le monde d’après… s’inventait déjà avant !

Parce que le monde d’après n’est pas seulement le monde d’après Covid, il est celui où nous prendrons enfin acte de cette transition qui s’impose. Et cela fait très longtemps qu’inovallée et ses entreprises s’y préparent : première technopole à avoir mis en place un SME (Système de Management Environnemental) en 2002, un PDIE (Plan de Déplacement Inter-Entreprises) en 2003, des collectes mutualisés de déchets recyclables, des ateliers d’innovation sociale dès 2009, un symposium international en 2011 sur le « Green IT et IT for Green », etc., nous n’aurons de cesse de promouvoir la Responsabilité Sociétale des Entreprises, demain encore plus qu’hier, pour les accompagner à prendre le virage de l’engagement…

Pour conclure, j’emprunterais la formule de Cécile Gauffriau, Directrice de l’Echangeur BNP Paribas Personal Finance : « La question d’une refonte plus radicale de modèles centrés sur l’humain, le volontariat, la co-construction et la solidarité pourrait devenir le moyen de sortir par le haut de cette crise structurelle. »  

Qu’attendons-nous ?

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