L’atelier organisé par inovallée ce mardi 24 février sur le thème « Le management participatif et les SCOP » a réuni une trentaine de participants et faisait suite à celui d’octobre dernier intitulé « Manager sans hiérarchie ». Trois dirigeants de SCOP sont venus communiquer sur leurs parcours, leurs objectifs mais aussi leurs convictions.
Pourquoi choisir le format de la SCOP ? Comment fonctionne le processus de décision ? Que devient l’organigramme dans une SCOP ? Quid du management ? Pour répondre à ces interrogations, trois jeunes dirigeants de SCOP, Laurence Ruffin PDG d’Alma, Cyril Zorman gérant de Probesys, Philippe Bollard, fondateur de Coriolysaccompagné de son associée Flor Vasseur, ont pu tour à tour revenir sur les principes inhérents à cette société au fonctionnement particulier parfois méconnu de l’entreprise traditionnelle, puisque seulement une entreprise sur 1 000 est une SCOP. En s’appuyant sur des exemples émanent de chacune de leurs structures, qui possèdent elles-mêmes des spécificités qui leur sont propres (taille, ancienneté, objectifs…), tous ont partagé leur expérience en abordant notamment des sujets relatifs à la notion de management. Une notion qui ne se présente pas comme « évidente » dans une organisation coopérative où « un homme égale une voix », comme l’ont souligné Cyril Zorman et Laurence Ruffin.
Après avoir abordé les raisons qui les ont fait choisir ce modèle économique, modèle qui a d’ailleurs fortement évolué depuis sa création à la fin du 19e siècle, les intervenants se sont penchés sur les caractéristiques des SCOP, du recrutement à la culture d’entreprise en passant par la nécessité de transparence et l’indispensable implication de la part des salariés/associés pour que la société puisse fonctionner et évoluer.
Des thématiques qui n’ont pas laissé les participants indifférents puisque s’en sont suivies de nombreuses questions sur la place de valorisation individuelle des associés, mais aussi sur l’antagonisme entre salarié/associé pouvant créer un sentiment de « schizophrénie », la prépondérance de femmes dirigeantes au sein des SCOP…
Mais la SCOP, comme l’ont rappelé les trois intervenants, est avant tout une aventure humaine, où « la notion d’affect est bien plus importante que dans une entreprise traditionnelle » conclut Cyril Zorman.