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Lever des fonds – comment, pourquoi et avec qui, et … comment s'en passer : un atelier constructif au Tarmac !

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La semaine dernière, inovallée organisait un atelier très instructif sur la levée de fonds, qui a rassemblé près de 25 créateurs (start-up du Tarmac mais aussi entreprises plus matures d’inovallée en phase de croissance). L’objectif : y voir plus clair dans le panorama des acteurs pour permettre aux dirigeants de mieux comprendre à qui s’adresser, à quel stade, comment, pour quels objectifs et avec quelles conséquences. 


  • Olivier Rollin témoignait sur le rôle de la Banque Populaire des Alpes, partenaire d’inovallée, dans le capital des entreprises, via ses deux véhicules d’investissement (Expans Invest et A2D Invest), qui interviennent autant en amorçage qu’en développement ou en transmission, pour des tours de table entre 300 K€ et 2 M€ en co-investissement. 
  • Isabelle Buys, quant à elle, présentait le champ d’action de la BPI, que ce soit en matière de financement ou d’investissement au capital, pour accompagner les entreprises à chaque étape clé de leur croissance : innovation (aides directes à l’innovation), garantie des financements bancaires et des interventions en fonds propres, financement des investissements matériels et immatériels en partenariat avec les banques, investissement minoritaire au capital des entreprises (capital risque, capital développement, capital transmission), ou export en partenariat avec Ubifrance et la COFACE. En  rhône-Alpes, ce sont quelques 11791 entreprises qui ont été soutenues par BPI à hauteur de 2,5 milliards de financement. 92 ont obtenu en 2013 des investissements en fonds propres pour un montant total de 991M€, grâce aux fonds d’investissements gérés par BPI en direct ou via des partenaires, pour des tickets entre 500K€ et 4M€.
  • Maelle Henry, de la Ville de Grenoble, présentait enfin le Venture 4i., qui rassemblera le 22 mai prochain une vingtaine d’investisseurs de 7 nationalités, devant lesquels une quarantaine de start-up préselectionnées auront la possibilité de pitcher.
  

Seconde étape de l’atelier : une table ronde réunissant différents acteurs du financement des entreprises, qui a permis de mieux connaître les structures de financement, leur fonctionnement, leurs critères, mais aussi leurs conseils aux créateurs :

  • Grenoble Angels, représenté par Philippe Rase, un réseau « d’artisans » qui rassemble près de 200 business angels grenoblois pour des investissements collectifs de 50 K€ à 500K€, où ils apportent aux créateurs leur aide financière mais aussi leurs compétences et leur réseau à travers un véritable accompagnement de proximité. A ce titre, les angels représentent quasiment le premier étage de la fusée en matière de levée de fonds, où ils jouent un rôle central d’effet de levier pour les fonds d’investissement. 
  • Innovafonds, représenté par Emmanuel Arnould, qui investit chaque année à hauteur de ? à ? dans une dizaine d’entreprises matures en capital développement. innovafonds s’investit des tickets moyens de 500K€ à 5M€ mais uniquement dans des entreprises à fort potentiel de croissance dont le CA dépasse déjà les 5M€.
  • Celertis finance, représentée par Hamid Sbai, qui accompagne les créateurs dans leur démarche de levée de fonds pour préparer leur dossier et identifier les fonds adéquats.
  • Le Phare, accélérateur de start-up que vient de créer Mathieu Genty et qui accompagne les créateurs en mode lean et en phase amont pour optimiser leurs chances devant les investisseurs lors d’un démo-day.

 Et enfin, parce qu’inovallée est une association d’entrepreneurs au service des entrepreneurs, la parole a été donnée à trois chefs d’entreprise pour des retours d’expérience très divers :

  • Antoine Kevorkian, de Teem Photonics, a pu partager son expérience réussie de levées de fonds fructueuses
  • Jean-Jacques Hirsch, fondateur d’EDT, faire la preuve par 5 des avantages de l’approche en boostrap, qui montre qu’on peut aussi s’en sortir sans lever des fonds par un effort commercial et une optimisation de son modèle de revenu (et oui, le BFR négatif, ça existe !)
  • et Benjamin Ducousso, créateur de Wizbii, partager ses réussites et ses erreurs.

Quelques conseils tirés des interventions des pros comme des chefs d’entreprises :

  • le premier critère de sélection des investisseurs, outre le Business Plan, reste le créateur lui-même, et donc sa capacité à convaincre de son talent de dirigeant …
  • si le créateur doit absolument défendre lui-même son projet devant les business angels en phase amorçage, en revanche, il est vivement conseillé de se faire accompagner avant d’adresser des fonds d’investissement, et ce à tous
    les stades du projet (préparation du dossier, identification des fonds, négociation du pacte d’associé)
  • se souvenir qu’un investisseur rentre certes au capital de l’entreprise, mais qu’il a par nature vocation à en sortir
  • un investisseur aussi un partenaire qu’il convient de choisir avec attention  pour être sûr qu’il partage les valeurs de l’entreprise et de son dirigeant. Là, encore, tout est affaire d’hommes et d’affinités. Si les investisseurs sélectionnent avec beaucoup de rigueur les entreprises, elles doivent aussi bien choisir leur futur partenaire, car la vie de l’entreprise n’est pas un conte de fée qui s’achève sur le baiser final du pacte d’associé. La signature du pacte n’est pas la fin mais bel et bien le début de l’aventure.
  • ne pas oublier que le premier financeur de l’entreprise reste et doit rester … ses clients ! Lever des fonds est parfois nécessaire en fonction de ses ambitions et de son activité, mais pas toujours, et même lorsqu’on y fait appel, la levée de fonds ne doit pas être ni une entrave ni une alternative au développement commercial … Plus facile à dire qu’à faire quand on sait combien une levée de fonds est à la fois chronophage et dévoreuse d’énergie !
  • demander trop ou trop peu ? demander juste assez en fonction du besoin disent les autres (culture française), demander beaucoup disent les autres (culture américaine),et dans tous les cas, rester frugal dans ses dépenser, maîtriser son budget, et … se concentrer sur son effort commercial (encore !)

Conclusion : lever des fonds ? Oui, bien sûr, mais pas à n’importe quel prix, par pour faire n’importe quoi, pas avec n’importe qui, et surtout, pas au détriment du développement commercial, nerf de la guerre de la croissance de l’entreprise …


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