Comment a démarré l’histoire d’ADEX ?
Dans les années 90, je travaillais dans un cabinet comptable sur Grenoble qui venait de racheter la société SECD. Cette entité avait deux bureaux, un sur Voiron et un autre sur Meylan, dont j’ai pris la direction en 1992 avec un autre associé. Après 3 ans, j’ai souhaité être indépendant et j’ai eu l’opportunité de racheter le bureau de Meylan … ce fût la naissance d’ADEX.
Au départ, nous étions 3 associés et puis en 2005 je me suis retrouvé seul maître à bord (avec 18 collaborateurs). Je me suis donc mis à la recherche de nouveaux associés, avec une véritable velléité de croissance puisqu’en 2006 nous avons fait une croissance externe en rachetant un autre cabinet sur Montbonnot. Entre 2008 et 2014, les mouvements au sein de l’équipe dirigeante furent assez fluctuants puisque nous sommes passés de 4 associés à 1 seul. Aujourd’hui, ADEX est composé d’une quarantaine de collaborateurs, dont Marie NIASSE et Sasha FABRE, mes deux associées.
Auriez-vous 3 mots pour présenter votre activité…
Le premier mot serait HUMAIN, avec tout ce que ça englobe au sens large, comme notamment l’empathie. Ensuite, je dirais la CONFIANCE car je fais confiance aux « produits » que nous proposons et enfin, la REUSSITE car nous nous donnons les moyens d’y arriver ! Même si le facteur chance y est pour beaucoup. Ce sont des rencontres qui vous amènent des clients et aujourd’hui le cabinet ADEX c’est 900 clients qui sont nos premiers prescripteurs et qui parlent de nous (en bien je l’espère !). Nous avons la chance de continuer à progresser, nous sommes dans des locaux sympas avec des clients sympas. Il y a tellement de personne qui le font et qui n’y arrivent pas !
Était-ce le métier dont vous rêviez étant plus jeune ?
Ce n’est pas le métier vers lequel je m’orientai puisque je voulais devenir professeur de gym. Je suis tombé dans ce milieu un peu par hasard, surtout pour faire plaisir à mes parents qui voulaient que je fasse « un vrai métier » ! J’ai donc commencé la comptabilité par dépit et finalement j’y ai pris goût. Cependant j’ai mis du temps à savoir ce que je voulais vraiment faire, même après mon BTS compta et ma maitrise de finance en poche, je n’arrivais pas à me projeter. J’ai donc tout arrêté après mes études pour travailler pendant 2 ans aux côtés de mon père, qui tenait une boutique de traiteur. Ce n’est qu’après ces deux années que j’ai souhaité repartir dans la comptabilité et la finance. D’ailleurs pour l’anecdote, j’ai continué à porter la « double casquette » pendant presque 3 ans et faisais du non-stop du lundi au dimanche.
Le passage au statut de dirigeant s’est ensuite passé en toute sérénité et sans trop y réfléchir puisque je gérais déjà quelques personnes à mes débuts. C’est vraiment au moment où j’ai repris la direction du bureau de Meylan que j’ai su où était ma place. J’ai toujours voulu « être » une entreprise avec tout ce que ça comporte. Un service de production (comme un atelier) autour duquel gravite notre cœur de métier et ses supports.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Sans hésiter ce sont les 20 ans d’ADEX ! Pour fêter l’évènement tout le cabinet est parti à Majorque pendant 3 jours ½. La surprise était totale puisque aucun collaborateur ne savait où nous partions ! Ce voyage a permis de créer du lien, c’était une très belle aventure humaine et les collaborateurs présents à cette époque en parlent encore !
Quelle visibilité avez-vous sur l’avenir (nouveaux marchés, projets à venir) ?
Je le vois très bien l’avenir même si nous devrons réinventer notre métier dans le futur. Il faut être très attentif aujourd’hui aux changements qui s’amorcent. Nous constatons depuis quelques années déjà, une transformation du marché avec notamment la simplification de la législation, la performance des moyens de production, la connaissance du client, l’inter professionnalité entre confrères etc. qui nous poussent à avoir une autre réflexion sur notre métier car si demain nous ne faisons plus de bilan, qu’allons-nous faire ? C’est pourquoi nous anticipons l’avenir en pensant à d’autres services. Car nous ne savons pas encore tout faire.
Cela me fait d’ailleurs penser à une phrase qu’un confrère m’a dite et qui m’a marqué : « un expert-comptable se doit de tout savoir ! ». Cette remarque faisait suite à un de mes rapports qui s’intitulait : « tous les bilans sont faux ». De mon point de vue c’était provocateur mais une réalité. Car qu’ils soient analysés par un avocat, un contrôleur URSSAF ou un investisseur, les bilans ne seront pas interprétés de la même façon. Chacun y trouvera les informations dont il a besoin. Ce sont donc ces différents prismes qui me semblaient intéressants de mettre en avant à travers ce titre. Et j’ai toujours eu cette remarque en tête car non, nous ne savons pas tout ! Nous travaillons souvent pour des petites structures qui attendent de l’expert-comptable d’être un peu l’homme-orchestre, du coup on essaye de s’améliorer et de se remettre en cause régulièrement. D’ailleurs, il me plaît à dire qu’ADEX est une entreprise de comptabilité !
Quels sont vos hobbies ?
Je fais beaucoup de vélo mais on peut dire que j’aime toutes les formes de sport à partir du moment où nous sommes entre amis. D’ailleurs, il y a 5 ans, un très bon ami, Christophe Renaud m’a permis de réaliser l’ascension du Mont Blanc ! Une autre belle aventure humaine …