Enfin une véritable alternative au Steadicam dans le cinéma ?
La stabilisation d’images est l’un des principaux challenges du monde de la vidéo en général. De la vidéo d’action évidemment, où l’on tourne à la main et / ou en mouvement et où il est indispensable d’éviter les distorsions, tremblements et autres pertes d’horizon qui donnent mal au cœur au visionnage.
Mais il en est de même pour le monde du cinéma : beaucoup de plans nécessitent d’être tournés caméra à la main. C’est la raison pour laquelle le Steadicam, inventé dans les années 70, a connu un franc succès à Hollywood. Le Steadicam est un système de stabilisation physique et mécanique de la caméra, qui repose sur le principe d’absorption des chocs mais aussi de l’équilibre entre les différents composants du Steadicam. Le harnais (ou vest) est porté par l’opérateur (cadreur) Steadicam. Sur ce harnais il y a un bras articulé (arm) ainsi qu’un tube (sled) muni d’une semelle appelée « post » sur laquelle est posée une caméra.
Le caméraman équipé peut marcher ou courir tout en gardant un cadre stable et obtenir des travellings verticaux et horizontaux ainsi que des panoramiques, sans autre machinerie telle qu’un chariot sur rails. Le Steadicam permet de suivre en marchant ou en courant un ou des personnages sur terrain accidenté ou tortueux, de monter un escalier ou de s’engouffrer dans une rame de métro, etc. Il permet aussi un gain de temps appréciable pour mettre en place des plans joués par plusieurs comédiens filmés simultanément par plusieurs caméras (films de cinéma, et surtout séries de télévision), sans recourir à un travelling. C’est la réalisation du film « Shining » de Stanley Kubrick qui a été un véritable bond en avant technologique et technique pour le dispositif, qui a progressivement conquis tous les réalisateurs hollywoodiens, dont David Lynch et Quentin Tarentino.
Toutefois, le maniement du Steadicam reste complexe, et seul un opérateur expérimenté et entraîné peut obtenir des images parfaitement fluides. D’autre part, le poids du Steadicam reste son plus gros défaut. Avec presque 50 kg de charge, il est difficile pour un opérateur, même taillé comme un athlète, de faire de longues prises de vues ainsi équipé.
Quand Dan Kneece, opérateur Steadicam de David Lynch et Quentin Tarentino s’intéresse à Stead XP et profite d’un workshop à l’école de cinéma de Lyon pour le tester !
Dan Kneece a été pendant plus de 30 ans l’un des opérateurs Steadicam les plus demandés d’Hollywood. Il a travaillé avec les plus grands réalisateurs, dont David Lynch et Quentin Tarentino.
Actuellement en Europe dans le cadre du lancement d’un film, il a accepté de faire une halte à Lyon pour tester SteadXP lors du premier workshop de la startup à l’école du cinéma.
En effet, la première version du SteadXP avait fait le buzz il y a quelques années sur Kickstarter et dans la presse spécialisée, pour la révolution qu’il amenait dans le monde de la stabilisation vidéo et des actions cams. Il faut dire que le principe est résolument disruptif, trouvant une position inédite entre la stabilisation mécanique de la caméra et la pure stabilisation logicielle temps réel ou post-production. En effet, le SteadXP est un petit device qui se plugge aisément sur tout type de caméras professionnelle ou semi-professionnelles. Il est doté d’un système électronique qui enregistre chaque mouvement de la caméra pendant qu’elle tourne. Mais surtout, SteadXP a développé un algorithme perfectionné qui en post-production combine les informations d’images et les informations de mouvement de caméra pour compenser de manière quasi automatique tous les mouvements involontaires et les distorsions optiques. Le résultat final est bluffant et avait déjà conquis de nombreuses célébrités de l’outdoor et de nombreux vidéastes professionnels ou amateurs éclairés.
De la vidéo professionnelle au cinéma hollywoodien : la V2 de SteadXP sort dans les bacs en même temps que la nouvelle génération de caméras de cinéma !
Mais depuis, le SteadXP a bien évolué. Après plus de 2 ans de développement, la nouvelle version, plus ergonomique et plus performante, sort dans les bacs au moment idéal pour adresser un nouveau marché : le cinéma ! En effet, une nouvelle génération de caméras est arrivée cet été, dont la BlackMagic 6K, l’Arri Alexa Mini ou l’Arri Alexa mini LS.
Des caméras hautes performance, petites et très légères pour le tournage des plans caméras au poing dans le monde du cinéma. Autrement dit, des caméras idéales pour tirer le meilleur bénéfice du SteadXP. « Plus besoin d’un équipement lourd pour stabiliser une petite caméra. Il suffit de plugger SteadXP et de l’oublier pendant le tournage, libérant le caméraman de toutes les contraintes physiques des systèmes de stabilisation mécanique », souligne Adrien Farrugia.
Et le résultat est suffisamment concluant pour que SteadXP en fasse la démonstration pour la première fois à Lyon ce week-end au cours de deux workshops. Le premier, programmé ce vendredi 25 octobre permettra aux étudiants et aux enseignants de l’école de cinéma de Lyon de le découvrir et de le tester en conditions réelles avec les deux nouvelles caméras Arri, en présence de Dan Kneece. Le second, prévu ce samedi 26 octobre, se fera chez Indie Location, loueur de caméras professionnelles haut de gamme, en présence d’une équipe spécialisée et d’une équipe de journalistes spécialisés, dont Cinéma 5D.
Et à en juger par le taux élevé de conversion constaté cet été, à partir du simple partage de l’information sur quelques groupes Facebook fermés, nul doute que SteadXP devrait largement bénéficier de ces nouvelles générations de caméras pour conquérir le monde du cinéma !