C’est une belle victoire pour l’entrepreneuriat féminin au Tarmac : sur les 3 nouvelles start-up qui viennent de franchir avec succès l’épreuve du comité de sélection, 2 ont été créées par des femmes, avec des équipes en grand majorité féminines !
C’est Morgane diplômée de l’école polytechnique et de l’EPFL, qui après avoir travaillé sur un projet de R&D au sein du bureau d’études Meteolien, a décidé de créer Meteoswift, et s’est entourée d’Estèle (ingénieur Ensimag), Isabelle (ingénieur météorologue) et Corinne Dubois (ingénieur INP), mais aussi de Loïc (polytechnicien) et Benoît (docteur en mathématiques décisionnelles), pour développer un outil innovant de prévision à court terme de la production éolienne. Un outil technologique probabiliste et auto-apprenant puissant, qui s’appuie sur les outils big data pour fournir une prévision fiable à plus de 95% en agrégeant des données météorologiques, de modélisation numérique par dynamique des fluides, de machine learning, et de mathématiques décisionnelles, aux exploitants de parcs éoliens, aux agrégateurs, aux gestionnaires de réseaux et aux traders d’énergie. « La loi de transition énergétique va faire passer la France d’une obligation de rachat de l’énergie à un système de vente en trading sur un marché spot où les producteurs auront l’obligation de prédire la veille la quantité d’électricité qu’ils injecteront sur le réseau, sous peine de pénalités », précise Morgane Barthod. Une belle opportunité marché donc pour Meteoswift, qui par la précision de ses prévisions peut aider les professionnels de l’éolien à augmenter de 15 à 25% leur chiffre d’affaires. Lauréate du concours mondial de l’innovation dans la catégorie Big data, Meteoswift a déjà réalisé plusieurs preuves de concept sur des parcs éoliens, et vient de signer ses premiers contrats à l’Ile Maurice et en Guadeloupe. Le siège social de Metoswift est et restera implanté à Toulouse avec une majorité de l’équipe, où la start-up a noué ses partenariats scientifiques et technologiques avec le centre national de recherche de MétéoFrance, l’institut de recherche en informatique toulousain, et Meteolien. C’est donc à Toulouse que Meteoswift poursuivra sa R&D, avec un important programme dans les tuyaux. Mais elle ouvrira prochainement une antenne au Tarmac G avec une partie de l’équipe (Morgane et Loïc, qui répartiront leur temps entre Grenoble et Toulouse), pour se rapprocher des exploitants éoliens de la vallée du Rhône et des agrégateurs lyonnais, et booster ainsi son développement commercial.
Et au Tarmac M, ce sont Caroline et Patricia, toutes deux responsables formation dans de grandes entreprises pendant plus de 15 ans, qui ont décidé de faire de la contrainte de la réforme de la formation professionnelle de 2014 une opportunité pour les entreprises d’optimiser l’évolution des compétences de leurs équipes en mutualisant leurs besoins. Leur ambition : développer le « blabla car » de la formation, en permettant aux entreprises de proposer des places aux autres entreprises sur leurs sessions en optimisant les coûts. Elles ont lancé Rezo en janvier 2015, réuni 27 entreprises adhérentes, et organisé dès la première année plus de 23 formations pour 70 stagiaires. Un démarrage prometteur alors que la plateforme web / mobile n’est même pas encore finalisée.
Mais on n’est pas sexiste au Tarmac, et se sont donc 2 ingénieurs INP, masculins cette fois, Amir et Sadgeh, et un doctorant en aréodynamique, Pooya, qui rejoindront les postes du Tarmac M pour faire décoller le premier drone sauveteur côtier, capable de secourir un baigneur en moins de 20 secondes là où un maître nageur met plus de 90 secondes à le rejoindre; Quand on sait que plus de 400 000 personnes sont victimes de noyade chaque année, on comprend l’impact presse qu’a pu avoir la démonstration terrain du premier prototype de Breezebird, qui a déjà conquis des journalistes du monde entier, et généré plus de 100 contacts commerciaux potentiels à l’international, avec une forte demande de pays comme l’Australie ou le Brésil, mais aussi le Portugal et l’Espagne.