La performance de l’écosystème grenoblois pour accompagner la création d’entreprises en général, et la création de startup technologiques en particulier jusqu’à la phase de prototypage ne fait plus de doute. Du projet au proto, et de l’idée à la jeune entreprise innovante, les dispositifs d’accompagnement et de financement ne manquent pas. C’est après que les choses se compliquent pour les startup technologiques qui conçoivent et développe des produits industrialisables…
Car du proto à la petite, moyenne et grande série, les difficultés émergent tout au long de la chaîne : conception (design to manufacturing, design to cost, design to certification …), sourcing des composants et matériaux, sélection et pilotage des sous-traitants, qualité, certification, et jusqu’à la logistique, la supply chain, la distribution et le SAV, l’industrialisation est un véritable parcours du combattant parsemé d’embuches en pleine vallée de la mort du financement !
Et pourtant, l’enjeu est de taille pour le territoire : favoriser le développement industriel de proximité est la seule garantie d’une pérennité des emplois, et continuer d’accompagner les entreprises lorsqu’elles sont en phase de développement et donc de réussite marché, la seule chance de rentabiliser les soutiens publics à la R&D.
D’autant que le territoire de la région urbaine grenobloise dispose de nombreux atouts : un vrai passé industriel avec des groupes et PME historiques toujours actives dans le tissu économique local, des friches industrielles à réhabiliter et des outils publics de financement pour le faire, puisque la loi Notre offre aux collectivités la possibilité d’investir dans des bâtiments industriels pour soutenir des entreprises ou des initiatives collectives avec des moyens mutualisés. Par ailleurs, les dynamiques clusters ont fait leur preuve sur la partie amont, les compétences et dispositifs à mobiliser ne manquent pas : plateformes et fablabs, sous-traitants et fournisseurs de proximité, et de nombreuses initiatives émergent …
Forts de leur vision écosystémique, et de leur habitude à travailler main dans la main pour faire aboutir des projets collaboratifs inter-structurels, le Tarmac et Digital Grenoble ont donc unis leur force pour initier en 2017 une étude de faisabilité sur le meilleur modèle d’accélérateur industriel pour notre écosystème.
L’objectif : croiser les besoins des entreprises (et pas seulement des startup), les moyens du territoire (humains, de production, logistiques, de financement …), et les expériences réussies sur d’autres territoires, pour imaginer le modèle le plus pertinent d’accélérateur (qui peut aller de la simple plateforme de mise en relation jusqu’à l’outil de production mutualisé).
Cette étude associera les grands acteurs du territoire et des partenaires financiers publics et privés, qui seront réunis au sein de groupes projet pour co-piloter un consultant chargé d’opérer sur le terrain. Surtout une première série d’expérimentations rapides sera mise en place tout au long de l’année pour d’une part répondre aux besoins immédiats, et d’autre part valider la pertinence des options choisies.
Bref : un beau projet collaboratif en train d’éclore ! A suivre et découvrir le mardi 28 février prochain au Totem où seront présentés l’ensemble des projets French Tech in the Alps …